L’encadrement juridique de la durée du travail à l’épreuve de la pandémie de COVID-19 : vers une reconfiguration des temporalités professionnelles ?

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2022

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Les Cahiers de droit ; vol. 63 no. 1 (2022)

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Dalia Gesualdi-Fecteau et al., « L’encadrement juridique de la durée du travail à l’épreuve de la pandémie de COVID-19 : vers une reconfiguration des temporalités professionnelles ? », Les Cahiers de droit, ID : 10.7202/1088253ar


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Les mesures prises pour répondre à la crise sanitaire causée par la pandémie de COVID-19 ont entraîné une crise de l’emploi. D’une part, un nombre inédit de personnes salariées ont été mises à pied. D’autre part, l’organisation du travail de celles qui occupent toujours un emploi a connu des bouleversements, notamment sur le plan des temporalités professionnelles auxquelles celles-ci ont été assujetties. Les bouleversements causés par la pandémie ont introduit un brouillage accru des frontières entre les temps sociaux, c’est-à-dire le temps de travail et le temps hors travail, alors que plusieurs se sont retrouvés à devoir concilier leurs obligations professionnelles et familiales. Or, ces bouleversements interviennent dans un contexte préexistant de dégradation des conditions de travail causé par l’intensification et l’extensification du travail. Les auteures examinent dans quelle mesure le droit du travail en vigueur constitue un rempart utile pour faire face aux mutations des temporalités professionnelles constatées au cours de la pandémie et susceptibles d’être pérennisées.

The response to the health crisis caused by the COVID-19 pandemic has resulted in an employment crisis. On the one hand, an unprecedented number of employees have been laid off. On the other hand, how the work of those who are still employed is organized has undergone upheavals, particularly in terms of the professional temporalities to which they have been subjected. The upheavals caused by the pandemic have led to an increased blurring of the boundaries between social time, i.e., time spent on work and time spent not working, as many have found themselves having to reconcile their work and family obligations. These upheavals are taking place in a pre-existing context characterized by a deterioration of working conditions caused by the intensification and extensification of work. The authors examine the extent to which existing labour law is a useful bulwark against the changes in working time that have been observed during the pandemic and that are likely to be perpetuated.

Las medidas adoptadas para responder a la crisis sanitaria provocada por la pandemia del COVID-19 han acarreado una crisis laboral. Por un lado, el despido de un número sin precedentes de asalariados, y por otro, la organización laboral de aquellos que siguen trabajando, y que también ha sufrido trastornos, específicamente en el ámbito de las temporalidades profesionales a las que se han visto sometidos los trabajadores. Los trastornos provocados por la pandemia han causado que se distorsionen cada vez más los límites entre los tiempos sociales, es decir, entre el tiempo de trabajo y el tiempo fuera del trabajo, mientras que muchos se han visto obligados a conciliar sus obligaciones profesionales y familiares. Ahora bien, estos trastornos ocurren en un contexto preexistente de deterioro de las condiciones laborales, causado por la intensificación y la extensificación del trabajo. Las autoras han examinado hasta qué punto la legislación laboral vigente constituye un baluarte útil para enfrentar los cambios de las temporalidades profesionales observados durante la pandemia y que son susceptibles de convertirse en permanentes.

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