La théorie biostatistique, l’objection des dysfonctions bénignes et l’enjeu de la portée pratique des concepts de santé et de pathologie

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2022

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Philosophiques ; vol. 49 no. 1 (2022)

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Antoine C. Dussault, « La théorie biostatistique, l’objection des dysfonctions bénignes et l’enjeu de la portée pratique des concepts de santé et de pathologie », Philosophiques, ID : 10.7202/1090262ar


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Cet article renforce l’objection des dysfonctions bénignes soulevée par Jerome Wakefield contre la théorie biostatistique de Christopher Boorse, en en présentant une version qui prend acte d’une critique importante de l’analyse conceptuelle comme visée pour une théorie de la santé et de la pathologie. Cette objection prend pour cible la considération, par la théorie de Boorse, que la dysfonction de la partie d’un organisme est suffisante pour la pathologie de cet organisme. Situant sa critique dans le cadre méthodologique de l’analyse conceptuelle, Wakefield soutient que cet aspect de la théorie de Boorse pose problème au regard des dysfonctions qui, parce qu’elles sont bénignes, ne sont pas considérées comme pathologiques par la médecine. Je présente une version de l’objection des dysfonctions bénignes intégrant les apports méthodologiques de l’explication philosophique telle que caractérisée par Peter Schwartz. Je fais valoir que sa considération des dysfonctions bénignes comme pathologiques fait échouer la théorie de Boorse à rendre compte de la portée pratique qu’ont les concepts de santé et de pathologie dans la médecine occidentale.

This paper reinforces Jerome Wakefield’s “benign dysfunction objection” to Christopher Boorse’s biostatistical theory, by presenting a version of it that takes note of an important critique of conceptual analysis as a goal for a theory of health and pathology. This objection targets the consideration by Boorse’s theory that a dysfunction of a part of an organism is sufficient for the pathology of that organism. Placing his critique within the methodological framework of conceptual analysis, Wakefield argues that this aspect of Boorse’s theory is problematic in relation to dysfunctions that, because they are benign, are not considered pathological by medicine. I present a version of the benign dysfunction objection that incorporates the methodological contributions of philosophical explanation as characterized by Peter Schwartz. I submit that its consideration of benign dysfunctions as pathological renders Boorse’s theory unable to account for the practical significance that the concepts of health and pathology have in Western medicine.

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