Déconstruire le mythe de la Révolution tranquille féministe et laïque

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2021

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Recherches féministes ; vol. 34 no. 2 (2021)

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Caroline Jacquet, « Déconstruire le mythe de la Révolution tranquille féministe et laïque », Recherches féministes, ID : 10.7202/1092237ar


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La Révolution tranquille était-elle vraiment féministe et laïque? L’autrice étudie un corpus de sources primaires concernant l’adoption de la Loi sur la capacité juridique de la femme mariée en 1964, la publication du rapport Parent entre 1963 et 1966, et le combat laïque de la revue Parti pris. L’analyse féministe poststructuraliste adoptée par l’autrice déconstruit les binarités laïcité/religion, égalité/patriarcat et modernité/tradition au coeur de relectures historiques féministes aujourd’hui. Elle démontre aussi que pendant la période 1960-1966 circulaient des récits sécularistes construisant un « nous, Québécois et Québécoises » compris comme un « nous, qui descendons des Canadiens français et des Canadiennes françaises catholiques ». La référence identitaire au christianisme y demeurait donc structurante.

Was the Quiet Revolution really feminist and secular? The author studies primary sources concerning the adoption of An Act respecting the legal capacity of married women (1964), the publication of the Parent report (1963-1966) and the journal Parti pris’ fight for secularism. Adopting a poststructuralist feminist approach, the author deconstructs binaries that are common in contemporary historical feminist discourses: secularism/religion, equality/patriarchy, and modernity/tradition. She also demonstrates that secularist discourses circulated during the period 1960-1966, constructing an « us, Quebecers » that was an « us, descendants of catholic French-Canadians ». Christianity remained therefore a key identity reference.

¿Fue la Revolución Tranquila realmente feminista y laica? La autora examina un conjunto de fuentes primarias relativas a la adopción de la Ley sobre la Capacidad Legal de la Mujer Casada en 1964, la publicación del Informe Parent entre 1963 y 1966 y la lucha laica de la Revista Parti pris. El análisis feminista postestructuralista de la autora deconstruye los binomios laicidad/religión, igualdad/patriarcado y modernidad/tradición que están en el centro de las relecturas históricas feministas actuales. Ella también demuestra que durante el periodo 1960-1966 circulaban narrativas laicistas que construían un « nosotros, los y las Quebequenses » entendido como « nosotros, que somos descendientes de Canadienses franceses y francesas católicos ». Por lo tanto, la referencia al cristianismo como fuente de identidad siguió siendo estructurante.

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