2023
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Politique et Sociétés ; vol. 42 no. 1 (2023)
© Société québécoise de science politique, 2022
Denis Carlier, « Positionnalité dominante et rapports de pouvoir en science politique », Politique et Sociétés, ID : 10.7202/1092963ar
Les appels à réviser les pratiques de recherche de science politique au regard des apports des savoirs subalternes sont nombreux, mais nécessitent pour être mis en application de contourner l’obstacle du dénialisme structurel, qui restreint la recherche traditionnelle à des problématiques compatibles avec la subjectivité des groupes dominants. Patricia Hill Collins invite à prendre le vécu subalterne comme critère de signification en remplacement du rationalisme abstrait, mais s’abstient de discuter de l’applicabilité de cette proposition à une position d’énonciation dominante. Cet article propose d’accepter la spécificité non réplicable de l’analyse située subalterne, afin de développer une approche qui fasse du vécu de la domination un critère de signification sans ignorer pour autant les implications associées à la positionnalité dominante.