Le secret de La montagne secrète : une quête de la mère

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2022

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Cahiers franco-canadiens de l'Ouest ; vol. 34 no. 1-2 (2022)

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Sylvie Lamarre, « Le secret de La montagne secrète : une quête de la mère », Cahiers franco-canadiens de l'Ouest, ID : 10.7202/1094029ar


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Grâce à une lecture inspirée conjointement par l’approche psychanalytique et la critique au féminin, cet article réintègre La montagne secrète dans l’ensemble de la production royenne où il faisait jusqu’ici figure d’anomalie, principalement à cause de son héros masculin et, surtout, à cause de l’absence quasi totale de personnages féminins et de cellules familiales. Par le décodage du symbolisme particulier à la romancière, est mis au jour ce qui se cache sous l’intrigue de surface, c’est-à-dire un roman familial au féminin qui s’apparente principalement à celui qui structure les récits à caractère autobiographique de Gabrielle Roy et qui rejoint même celui d’écrits féministes des années 1970, tels ceux des Jovette Marchessault, Madeleine Gagnon et Louky Bersianik. Cet article souligne d’abord que les figures de Nina et du vison permettent à Roy une dénonciation de l’appropriation des femmes; il montre ensuite que, derrière la quête de la Montagne entreprise par le héros, se dissimule celle de la mère préoedipienne, de la mère non aliénée par la culture. Ainsi, en affirmant que la relation mère-fille a tout simplement été refoulée, cette analyse réhabilite du même coup La montagne secrète aux yeux de la critique au féminin pour qui il constituait la pierre d’achoppement à la thèse voulant que Roy pratique une écriture au féminin grâce à sa vision de l’intérieur de l’expérience féminine.

Through a reading based on both the psychoanalytical approach and feminist criticism, this article reinstates La montagne secrète (The Hidden Mountain) into the overall body of Gabrielle Roy’s work where, until now, it appeared as an anomaly. This is mainly due to the fact the novel’s hero is male but, more importantly, because of the virtually total absence of female characters and family units. By decoding the novelist’s specific symbolism, the hidden aspect of the surface plot is revealed, i.e. this is a family novel written from a woman’s perspective and it is closely linked to the writing that frames Roy’s autobiographical stories, and also to feminist works in the 1970’s, such as those of Jovette Marchessault, Madeleine Gagnon and Louky Bersianik. This paper first of all demonstrates that the figures of Nina and the mink allow Roy to expose the appropriation of women. It also shows that, behind the hero’s search for the Mountain, there is a hidden quest for the pre-Oedipal mother, of the mother unalienated by culture. By affirming that the mother-daughter relationship has simply been repressed, our analysis rehabilitates La montagne secrète in the eyes of feminist critics for whom the novel constituted a stumbling block to the argument that Roy wrote from a woman’s perspective, as evidenced by her vision of the inner feminine experience.

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