« Le bon sens qui tue les nuances » : Barthes au risque du mythe

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2019

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Recherches sémiotiques ; vol. 39 no. 3 (2019)

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Louis Rouquayrol, « « Le bon sens qui tue les nuances » : Barthes au risque du mythe », Recherches sémiotiques / Semiotic Inquiry, ID : 10.7202/1094389ar


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La critique du “bon sens” est une constante de l’oeuvre de Barthes. Pour en dégager les enjeux, cet article se propose non seulement de contextualiser cette critique, en la mettant en relation avec les débats philosophiques des années 1960 (Althusser, Deleuze, Foucault), mais encore d’en montrer l’ambiguïté. En effet, le rejet du bon sens peut se faire au nom d’une démystification rigoureuse, comme c’est le cas dans les Mythologies, ou par goût du paradoxe. Dans le premier cas, la critique de l’idéologie petite-bourgeoise suppose de construire une histoire du bon sens, à partir d’indications essaimées dans l’oeuvre; dans le second cas, en revanche, il s’agit de montrer que le goût du paradoxe ne se fonde que sur une haine des évidences de la doxa, haine qui trahit, dans une sorte d’aristocratisme, l’intention scientifique et politique du discours critique.

Barthes makes a constant effort, in his works, to criticize “common sense”. To understand this criticism, this article proposes not only to contextualize it, in relation to the philosophical debates of the 1960s (Althusser, Deleuze, Foucault), but also to highlight its ambiguity. Indeed, the rejection of common sense can be made in the name of a rigorous demystification, for example in the Mythologies, or because of a taste for paradox. In the first case, the criticism of petty-bourgeois ideology requires the construction of a history of common sense, thanks to indications scattered throughout the complete works; in the second case, the taste for paradox is only based on a hatred of the evidences of the doxa, which betrays, by aristocratic means, the scientific and political intentions of the critical discourse.

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