Être doctorant·e dans un laboratoire de recherche en histoire et en histoire de l’art : entre appartenance commune et intégrations différenciées à l’institution

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2022

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Lien social et Politiques ; no. 89 (2022)

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Nicolas Broisin et al., « Être doctorant·e dans un laboratoire de recherche en histoire et en histoire de l’art : entre appartenance commune et intégrations différenciées à l’institution », Lien social et Politiques, ID : 10.7202/1094561ar


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À partir d’enquêtes par questionnaires puis par entretiens, cet article analyse l’intégration des doctorant·es au sein d’un laboratoire français de recherche en histoire et en histoire de l’art modernes et contemporaines (« Lab »), au service d’une réflexion plus globale sur la production des inégalités dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’enquête fait le constat de l’absence de constitution d’un collectif de doctorant·es, tant entre elles et eux qu’au sein du laboratoire. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette absence. En premier lieu, la communauté des doctorant·es n’existe qu’en théorie : elles et ils ont des parcours avec de fortes différences, qu’il s’agisse de leur situation financière, de leur localisation géographique ou de leur parcours de vie. Cette situation est complexifiée par le statut hybride des doctorant‧es, qui les maintient dans une professionnalisation inachevée. Et si une image de doctorant·e imaginaire semble être partagée, les vécus révélés par l’enquête plaident pour des différences profondes dans l’appréhension de cette période particulière de la vie d’un·e chercheur·euse. Dans cette diversité, le laboratoire pourrait apparaître comme un acteur unifiant. Or, impensé par la quasi-totalité des doctorant‧es à l’entrée de thèse, il est l’objet d’un intérêt lointain par la suite, sans devenir une réelle structure d’appui pour la majorité d’entre elles et eux.

Based on a quantitative and a qualitative interview surveys, this article analyzes the integration of doctoral students within a French research laboratory in modern and contemporary history and art history (called “Lab”), with a view to a more global reflection on the production of inequalities within higher education and research. These two surveys allow us to note the absence of a collective of doctoral students, both among themselves and within the laboratory. Several reasons can explain this absence. Firstly, the community of doctoral students exists only in theory: they have very different backgrounds, whether it be in their financial situation, their geographical location or their life course. This situation is complicated by the hybrid status of doctoral students, which keeps them in a state of unfinished professionalization. And if an image of the imaginary doctoral student seems to be shared, the lived experiences documented by the survey argue for profound differences in the apprehension of this particular period of a researcher’s life. Given this diversity, the laboratory could appear as a unifying actor. Unknown by almost all doctoral students at the beginning of their thesis, it is the object of a distant interest thereafter, without becoming a real support structure for the majority of them.

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