Les savoirs locaux et le droit : une ethnographie de la conscience du droit

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2022

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Revue de droit de l'Université de Sherbrooke ; vol. 51 no. 2-3 (2022)

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Alexandra Bahary-Dionne, « Les savoirs locaux et le droit : une ethnographie de la conscience du droit », Revue de droit de l'Université de Sherbrooke, ID : 10.7202/1095739ar


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En réponse aux écrits sur les problèmes d’accès à la justice qui appellent à ne pas limiter notre regard aux lieux officiels du droit, cet article fait état d’une recherche documentant les usages des médias sociaux à des fins de recherche et de partage d’information juridique. S’il est possible de concevoir les médias sociaux comme des espaces en coulisse de l’activité législative et judiciaire, il appert qu’il s’agit surtout de lieux de réception et de production de la juridicité, alors qu’ils mettent à l’avant-scène la parole et des pratiques citoyennes souvent méconnues en recherche juridique. Or de tels lieux informels mettent à l’avant-plan non seulement la parole, mais également des savoirs juridiques profanes, savoirs locaux du fait de leur nature et de leurs procédés de constitution, savoirs tout aussi peu abordés par la recherche en droit. Cette problématique de la reconnaissance des savoirs juridiques citoyens, malgré toutes les tensions qu’elle suppose, mériterait certainement de faire l’objet de développements en matière de recherche et d’action sur l’accès à la justice. Il s’agirait ultimement de chercher à comprendre quels sont les différents savoirs qui fondent et qui pourraient fonder l’action publique en justice.

Heeding the call in the literature on access to justice issues for researchers to extend their gaze beyond official sources of law, this article describes research detailing the use of social media for legal research and information sharing. While it is possible to look at social media as behind-the-scenes spaces for legislative and judicial activity, this research shows that they are above all else places for the reception and production of juridical information, bringing to the centre ground the voices and practices of citizens often neglected in legal research. However, such informal fora bring to the fore not only the speech, but also the legal know-how of the unitiated, local know-how because of its nature and the way it comes into being, know-how that is every bit as neglected in the legal research. This question of the recognition of the legal know-how of citizens, however fraught it may be, is undoubtedly deserving of further consideration in research and policy on access to justice. Ultimately, it is a matter of trying to understand the different types of legal know-how that underlie and provide the basis for the institution or potential institution of legal proceedings by members of the public.

En respuesta a lo escrito sobre los problemas de acceso a la justicia que invitan a no limitar nuestra mirada a los lugares oficiales de derecho, este artículo hace referencia a la investigación que documenta los usos de los medios sociales de comunicación con fines de investigación y de intercambio de información jurídica. Si bien es posible concebir los medios de comunicación social como espacios entre bastidores de la actividad legislativa y judicial, esta investigación muestra que se trata ante todo de escenarios de recepción y producción de situaciones jurídicas, mientras se sitúan en el proscenio los discursos y prácticas ciudadanas que muchas veces son pasadas por alto en la investigación jurídica. Ahora bien, tales lugares informales ponen en primer plano no solo el discurso, sino también el saber jurídico profano, saberes locales por su naturaleza y por su forma de constituirse, los cuales son poco abordados por la investigación jurídica. Esta problemática del reconocimiento de los conocimientos jurídicos de los ciudadanos, a pesar de todas las tensiones que conlleva, merecería sin duda ser objeto de avances en materia de investigación y de acciones en el acceso a la justicia. En última instancia, se trataría de intentar comprender cuáles son las diferentes formas de conocimiento que sustentan y podrían sustentar la acción pública en materia de justicia.

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