À l’épreuve du mal. Abjection et célébration chez Jean Genet

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2022

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Dalhousie French Studies : Revue d'études littéraires du Canada atlantique ; vol. no. 121 (2022)

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Jean Corrado, « À l’épreuve du mal. Abjection et célébration chez Jean Genet », Dalhousie French Studies: Revue d'études littéraires du Canada atlantique, ID : 10.7202/1097957ar


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L’enjeu de cet article est de mettre en lumière les stratégies littéraires qui permettent à Genet de faire tenir ensemble abjection et célébration. Genet ne se contente pas de représenter criminels, prostitués homosexuels et traîtres : il célèbre les parias, chante le mal, l’intègre dans une entreprise encomiastique. L’une des stratégies étudiées dans l’article, par exemple, consiste en l’inversion de la logique attributive entre l’objet chanté – le voyou célébré – et ses qualités : l’abjection n’atteint pas le personnage, parce que ce ne sont pas les qualités du personnage qui le déterminent mais, à l’inverse, c’est le personnage qui détermine le contenu moral de ses qualités. C’est-à-dire que le mâle désirable, s’il est lâche, ne devient pas moins désirable d’être lâche, mais, tout au contraire, la lâcheté devient belle d’être la lâcheté d’un bel homme.

This essay tackles the literary strategies that Genet uses to bind abjection and laudation together. Not only does Genet represent pariahs, male prostitutes and betrayers, but he also praises them, he places evil in the center of an encomiastic work. One of the strategies observed in this essay, for instance, consists in reversing the attributive logic between the criminal whom Genet celebrates and the qualities of the man that he praises: abjection doesn’t demean the character, because the character’s qualities don’t seem to determine him, instead, it is the character who determines the moral value of his qualities. Hence, a cowardly handsome man is not any less desirable due to his cowardice: on the contrary, his cowardice becomes beautiful because it belongs to a beautiful man.

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