Herbicides à base de glyphosate et enjeux de droits pour la santé, le travail et les dispositifs évaluatifs et réglementaire : Éclairages croisés France, États-Unis et Québec

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2021

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Communitas : Théories et pratiques de la normativité ; vol. 2 no. 1 (2021)

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©, 2021LouiseVandelac, MiaSarrazin, Marie-HélèneBacon, LiseParent




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Louise Vandelac et al., « Herbicides à base de glyphosate et enjeux de droits pour la santé, le travail et les dispositifs évaluatifs et réglementaire : Éclairages croisés France, États-Unis et Québec », Communitas: Théories et pratiques de la normativité, ID : 10.7202/1098912ar


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En 2015, la France reconnaissait les hémopathies malignes, dont les lymphomes non hodgkiniens (LNH), comme maladies professionnelles liées aux pesticides. Le CIRC de l’OMS déclarait alors le glyphosate et les herbicides à base de glyphosate génotoxiques et cancérigènes probables. Aux États-Unis, 125 000 victimes américaines de LNH attribué au Roundup de Bayer-Monsanto recourraient aux tribunaux qui autorisèrent la déclassification de 2,5 millions de pages de documents internes, les Monsanto Papers, témoignant de décennies de manipulations des dispositifs évaluatifs et réglementaires pour taire la dangerosité du Roundup. Après trois coûteuses condamnations, Bayer-Monsanto signa un règlement hors cours partiel de 11 milliards de dollars américains, et retira du marché, aux ÉtatsUnis, le Roundup à usage domestique. La hausse structurelle des pesticides, passée de 2,3 à 4,1 millions de tonnes de 1990 à 2018, contribuant aux 385 millions de cas par an d’empoisonnement graves et non intentionnels, et leurs impacts menaçants sur le climat, la biodiversité et les limites planétaires, exigent d’aller au-delà des compensations de certaines maladies pour mettre en évidence les responsabilités des firmes productrices, des instances réglementaires et des pouvoirs publics : c’est le cœur de cet article centré sur les HBC, premiers pesticides au monde, au Canada et au Québec et sur leurs liens avec certains cancers, dont les lymphomes non hodgkiniens (LNH).

In 2015, France recognized hematological malignancies, including non-Hodgkin's lymphoma (NHL), as an occupational disease resulting from pesticide exposure. The IARC of the WHO then declared glyphosate and glyphosate-based herbicides to be genotoxic and probably carcinogenic. In the United States, 125,000 American victims of NHL attributed to Bayer-Monsanto's Roundup have filed lawsuits against the company, while 2.5 million pages of declassified internal documents, the Monsanto Papers, illustrated the incredible manipulations to conceal Roundup’s dangers and to subvert the evaluation and regulatory systems. After three costly convictions, Bayer-Monsanto signed a partial out-of-court settlement of $11 billion and withdrew Roundup from the U.S. domestic market. The structural increase in pesticides, from 2.3 to 4.1 million tons from 1990 to 2018, contributing to the 385 million cases per year of serious and unintentional poisoning, and their threatening impacts on the climate, biodiversity and planetary limits, require going beyond the compensation of certain diseases to highlight the responsibilities of producing firms, regulatory bodies and public authorities : This is the core of this article focused on glyphosate-based herbicides (HBC), the first pesticides in the world, in Canada and Quebec and their links with certain cancers, including non-Hodgkin's lymphoma (NHL).

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