« Pyrocène » ou « apocalypso » : les profonds angolais à l’épreuve de la pétro-magie dans O desejo de Kianda de Pepetela (1995) et Os transparentes d’Ondjaki (2012)

Fiche du document

Date

2023

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Études littéraires africaines ; no. 55 (2023)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Association pour l'Étude des Littératures africaines (APELA), 2023




Citer ce document

Dorothée Boulanger, « « Pyrocène » ou « apocalypso » : les profonds angolais à l’épreuve de la pétro-magie dans O desejo de Kianda de Pepetela (1995) et Os transparentes d’Ondjaki (2012) », Études littéraires africaines, ID : 10.7202/1106466ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Écrits à près d’un quart de siècle d’intervalle, O desejo de Kianda de Pepetela et Os transparentes d’Ondjaki décrivent tous deux l’emprise de la « pétro-magie » sur la capitale angolaise, Luanda, et ils annoncent la revanche des forces plus-qu’humaines tapies dans les sous-sols luandais. Dans le récit de Pepetela, le soulèvement des profonds est illustré par la figure de Kianda, l’esprit des eaux. Dans le roman d’Ondjaki, les nappes de pétrole cachées dans le sous-sol luandais entraînent des excavations destructrices, évoquant un processus morbide d’auto-dévoration néo-libérale sous les yeux de la population défaite. Malgré leur dénouement antinomique sous le signe de l’eau (apocalypso) ou du feu (pyrocène), ces deux ouvrages participent d’un processus similaire de redécouverte des solidarités populaires, examinées à travers le prisme des cosmologies animistes et des nouvelles possibilités de coalitions inter-espèces.

Written almost twenty years apart, Pepetela’s O desejo de Kianda and Ondjaki’s Os transparentes both describe « petro-magic »’s hold on the Angolan capital Luanda, and foreshadow the revenge of the more-than-human forces hidden in the Angolan underground. In Pepetela’s narrative, the « deep » rise up against the neocolonial order through the figure of Kianda, the water-spirit. In Ondjaki’s novel, on the other hand, devastating excavations are conducted to unearth the oil reserves hidden in Luanda’s underground, evoking a morbid process of neoliberal self-devouring taking place under the eyes of a defeated population. Despite their opposite outcomes, under the sign of water (apocalypse) for the former and fire (pyrocene) for the latter, both novels uncover traces of popular solidarities, examined through the lens of animist cosmologies and new possibilities of interspecies coalitions.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines