Expériences de (non-)signalement des violences sexuelles en milieu universitaire : des parcours minés et des issues mitigées

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2023

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Recherches féministes ; vol. 36 no. 1 (2023)

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Manon Bergeron et al., « Expériences de (non-)signalement des violences sexuelles en milieu universitaire : des parcours minés et des issues mitigées », Recherches féministes, ID : 10.7202/1108775ar


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Malgré leur prévalence élevée, les violences sexuelles en milieu universitaire demeurent largement sous-signalées. Dans cet article, les auteures décrivent les motifs de (non-)signalement des personnes victimes, et pour celles qui ont signalé la situation, la réponse institutionnelle et les suites de la démarche. L’analyse qualitative de 197 récits révèle le rôle de plusieurs enjeux. Le fait de signaler ou non l’acte de violence sexuelle peut découler d’un sentiment de crainte pour soi et les autres, d’une évaluation des coûts et des bénéfices, et est influencé par un processus de normalisation de la violence. Les rapports inégaux de pouvoir au sein de l’université ajoutent des contraintes supplémentaires au signalement. Ces résultats soutiennent la nécessité de poursuivre le développement de formations obligatoires et de diffusion de messages de sensibilisation qui pourraient améliorer la confiance des personnes victimes envers les établissements.

Sexual violence on university campuses (SVUC) is highly prevalent yet remains vastly under-reported. In this article, the authors describe reasons for (non-)reporting SVUC, and for those who did, the institutional response and outcomes. Qualitative analysis of 197 testimonies highlights several challenges victims face when choosing to report SVUC. Indeed, the choice to report or not may stem from a sense of fear for oneself and others, from an assessment of costs and benefits, and is influenced by a process of violence normalization. Unequal power dynamics within the university bring about additional constraints to reporting. Results support the need for mandatory training and awareness-raising messages that could improve victims’ trust in academic institutions.

Pese a su alta prevalencia, las violencias sexuales en el ambiente universitario siguen siendo subdenunciadas. En este artículo, las autoras describen los motivos de la (no) denuncia de las víctimas, y de quienes denunciaron la situación, la respuesta institucional y las secuelas del proceso. El análisis cualitativo de 197 historias revela el papel de varias cuestiones. La decisión de denunciar o no el acto de violencia sexual puede surgir de un sentimiento de miedo por uno mismo y por los demás, de una evaluación de costos y beneficios, y está influenciada por un proceso de normalización de la violencia. Las relaciones de poder desiguales dentro de la universidad añaden limitaciones adicionales a la presentación de informes. Estos resultados respaldan la necesidad de seguir desarrollando la formación obligatoria y la difusión de mensajes de sensibilización que puedan mejorar la confianza de las víctimas hacia los establecimientos.

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