Cartographie écopoétique des visages du Cantique des cantiques comme agencements plus qu’humains

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2024

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Laval théologique et philosophique ; vol. 80 no. 2 (2024)

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Sébastien Doane, « Cartographie écopoétique des visages du Cantique des cantiques comme agencements plus qu’humains », Laval théologique et philosophique, ID : 10.7202/1113254ar


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Contrairement aux interprétations anthropocentriques du Cantique des cantiques qui lisent ses références non humaines comme des métaphores descriptives d’un couple humain, cet article propose de lire cet agencement poétique à partir des concepts de « rhizome » et de « visagéité » théorisés par les philosophes Gilles Deleuze et Félix Guattari. Ce paradigme de lecture permet de mieux valoriser l’hybridité interespèce propre aux visages des amants. La lecture rhizomique du Ct permet de décloisonner les frontières des identités humaines, animales, végétales, minérales et architecturales. La fécondité de cette approche herméneutique est illustrée avec le motif particulier du « pommier » (Ct 2,3-6 ; 7,7-9 ; 8,5). Ultimement, cette expérience de lecture montre les limites du cloisonnement anthropocentrique de « la nature » et plaide pour une meilleure prise en compte de la multiplicité et de l’interconnectivité de la vie par la poésie biblique.

Contrary to anthropocentric interpretations of the Song of Songs that read its non-human references as descriptive metaphors of a human couple, this article proposes to read this poetic arrangement from the “rhizome” and faciality concepts theorized by philosophers Gilles Deleuze and Félix Guattari. This reading paradigm enables us to better appreciate the interspecies hybridity of the lovers’ faces. This rhizomic reading of Ct allows us to decompartmentalize the boundaries between human, animal, plant, mineral and architectural identities. The fruitfulness of this hermeneutical approach is illustrated by the particular motif of the “apple tree” (Ct 2:3-6 ; 7:7-9 ; 8:5). Ultimately, this reading experience shows the limits of the anthropocentric compartmentalization of “nature” and argues for a better consideration of the multiplicity and interconnectedness of life in biblical poetry.

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