Dire ce que l’on sait : la « docte ignorance » dans le théâtre de Marie Laberge

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1996

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Voix et Images ; vol. 21 no. 3 (1996)

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Tous droits réservés © Université du Québec à Montréal, 1996



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Dominique Perron, « Dire ce que l’on sait : la « docte ignorance » dans le théâtre de Marie Laberge », Voix et Images, ID : 10.7202/201260ar


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Cette étude analyse le bavardage dans certaines pièces de Marie Laberge (C'était avant la guerre à l'Anse à Gilles, Deux Tangos pour toute une vie, Oublier, Le Banc, Jocelyne Taidelle trouvée morte dans ses larmes, L'Homme gris.) dans la perspective de l'approche bourdieusienne. On peut considérer le bavardage comme une forme impensée du discours social, forme par laquelle l'hégémonie discursive s'exprime in absentia soit par la dénonciation doxique, soit par sa confirmation paradoxale qu'implique le vide du contenu. En d'autres termes, le théâtre de Laberge, rempli d'une socialite discursive, exprimerait, par le trop-plein du discours, l'échec de toute tentative de libération individuelle; ce même discours social absorberait toute subjectivité, transformant le sujet en objet de sa parole réifiée, tautologique, et capturée par l'allégorèse discursive (Angenot).

The present study aims at gaining a clearer understanding of chatter as it appears in several plays written by Marie Laberge : C'était avant la guerre à l'Anse à Gilles, Deux Tangos pour toute une vie, Oublier, Le Banc, Jocelyne Trudelle trouvée morte dans ses larmes, and L'Homme gris. Adopting a perspective based on Bourdieu's thinking, we can see chatter as a thoughtless form of social discourse, the form through" which discursive power is expressed in absentia either by denunciations pronounced in the name of reigning practices or by a paradoxical confirmation achieved through vacuous content. In other words, since Laberge's theatre is replete with many different social discourses,, and indeed because it seems to contain too much talking, it expresses the fact that any attempt to liberate the individual is doomed to failure. This is because social discourses absorb every bit of subjectivity and transform it into the passive object of a type of tautological speech that has been reified, totally emprisoned by what Angenot calls discursive allegoresis.

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