1997
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Voix et Images ; vol. 23 no. 1 (1997)
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Gérald Gaudet, « Aimer et raconter dans La fête du désir », Voix et Images, ID : 10.7202/201343ar
Gerald Gaudet, Université du Québec à Trois-RivièresEn se tournant du côté de l'intime, les romanciers des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix se sont éloignés de la problématique nationale. Souvent confrontés à l'autre en eux-mêmes, les personnages entreprennent un retour vers l'origine, par lequel ils tentent de se réapproprier ce qui a pu être mal compris, vécu ou nommé. La fête du désir, de Madeleine Ouellette-Michalska, est un roman emblématique de cette période. Avec son amant, la narratrice déconstruit les logiques traditionnelles. Elle emprunte à la poésie et au langage de l'inconscient des dispositifs pour oser l'impossible : se libérer des limites de l'âge, du sexe et de l'apprentissage. Comment redevenir l'enfant du désir? Comment accepter une légitimité autre? Avec ces questions qui prennent leur ancrage dans la psychanalyse, l'auteure ouvre la voie à une relecture de l'histoire du roman québécois, nourrie par la question des genres.