1998
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Voix et Images ; vol. 24 no. 1 (1998)
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Michel van Schendel, « De la résonance à la parole », Voix et Images, ID : 10.7202/201409ar
Après un rappel des données d'une histoire culturelle qui accompagne l'oeuvre poétique d'Yves Préfontaine à ses débuts, l'article propose de suivre les mutations de cette oeuvre jusqu'en ses retournements. Elle est d'abord saisie en tant que lecture dynamique, c'est-à-dire en tant qu'écriture produisant un intertexte qui transforme un ou plusieurs textes lus. L'amplification est l'une des modalités de cette production. On l'observe à travers la mise en parallèle de plusieurs séries textuelles appartenant à l'oeuvre de Préfontaine et, notamment, à celle d'Alain Grandbois. L'amplification trouve son espace dans l'art du verset, dont on examine l'esthétique relativement récente dans les orientations poétiques de langue française, bien que son rapport à un certain rite (chrétien) de la répétition, de la délégation et de l'équivalence soit d'une tradition plus ancienne. Une réflexion sur les avatars du coordonnant et permet d'aborder les positions discursives d'une certaine logique de l'identité. Toutefois, en tant qu'écriture de la parole oralisée, la poésie de Préfontaine devient une parole au sens plein du terme lorsqu'elle parvient à se mettre en doute, à conduire sur elle-même l'épreuve de la négation. Cela se joue dans une oeuvre de la maturité, Le désert maintenant.