Bernard-Henry Levy : le mal radical ou la philosophie du désespoir

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1983

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Philosophiques ; vol. 10 no. 1 (1983)

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André Paradis, « Bernard-Henry Levy : le mal radical ou la philosophie du désespoir », Philosophiques, ID : 10.7202/203210ar


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La Barbarie à visage humain de Bernard-Henri Lévy traduit le désenchantement d'une génération de jeunes intellectuels français aussi bien face au marxisme, à son enseignement théorique, à ses crédos politiques, à ses prétentions de révolutionner les rapports sociaux que face au capitalisme, fut-il répressivement tentaculaire et « rationnel » ou tout simplement énergumène. En rupture de ban avec ses « doctes maîtres », Althusser, Poulantzas, Deleuze ou Lyotard, Lévy pose que toute action politique militante, de gauche ou de droite, conduit irrémédiablement, par delà ses mots d'ordre de libération et de progrès, à la reproduction du Prince, du Pouvoir, tout pouvoir par essence tendant à l'absolu et au totalitarisme. La Maîtrise est la loi de ce monde et toute théorie socio-politique, tout projet de société ne peuvent être que des masques truculents de promesses dont il faut bien s'affubler pour que s'opère dans l'espoir la circularité répétitive (ré-volution) de cette Maîtrise. L'histoire à cet égard ne fait que tourner en rond et notre siècle n'est que l'ultime achèvement en extension, mais à « visage » humain cette fois, d'une barbarie plusieurs fois millénaire. Que reste-t-il au nouveau philosophe sinon de proclamer à tout jamais le divorce de l'Éthique et de la Politique, de la candeur et de l'imposture, du fond de sa retraite solipsiste et libertaire?

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