Le marché des « subsistances ». L’exemple de la plaine de Montréal au début des années 1830 : une perspective géographique

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1988

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Revue d'histoire de l'Amérique française ; vol. 42 no. 2 (1988)

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Serge Courville, « Le marché des « subsistances ». L’exemple de la plaine de Montréal au début des années 1830 : une perspective géographique », Revue d’histoire de l’Amérique française, ID : 10.7202/304678ar


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La prolifération de villages et d’industries rurales observée dans les seigneuries du Québec au cours de la première moitié du 19e siècle attire l’attention des chercheurs sur le rôle qu’a pu jouer ce facteur dans les transformations de l’agriculture. Observé pour 1831, le phénomène semble avoir été déterminant, du moins dans la région de Montréal où la cartographie des données de recensement montre diverses symbioses entre agriculture, villages et industries rurales. Elle révèle aussi des contrastes très marqués entre les différents secteurs du territoire, qu’accentue la structuration en enveloppes de l’espace agricole. Loin d’être une source de tensions à l’intérieur de la région, ces contrastes semblent au contraire l’unifier, en favorisant une vie de relation dont témoignent la densité du réseau routier, la mobilité de la main-d’oeuvre, l’aire d’extension de certaines cultures ou de certains élevages autour des lieux de répartition des villages et des industries rurales, et le rôle que semblent jouer les entreprises locales dans la vocation de certains terroirs, même quand ceux-ci sont situés à distance des lieux immédiats de localisation des moulins ou des fabriques. En 1831, le paysage rural régional présente des traits qui rappellent ceux de certains pays européens où la montée de l’âge industriel fut préparée par une phase préalable de proto-industrialisation.

The observance, within the first half of the nineteenth century, of the proliferation of villages and rural industries in Quebec's seigneuries, draws the attention of researchers to this phenomenon and to the role it might have played in the transformations of agriculture. This phenomenon reflected in the census data for the Montreal region in 1831, shows varied symbiotic relationships between agriculture, the villages and the rural industries. These relationships reveal marked contrasts, between the different parts of the territory, which are emphasized by the singular structuralizations in envelopes of the agricultural area. These contrasts, far from being a source of tension within the region, seems on the contrary to be a unifying force, favoring a life of relation, as indicated by the network of roads, the mobility of the labor force and the expansion of certain crops and livestock near the villages and rural industries. Indicated also is the role seemingly played by the local industries in the agricultural vocation, even when these industries were situated some distance from the mills and factories. The rural picture of 1831 resembles certain traits found in some european countries, where the advent of the industrial age was first preceeded by a proto-industrial phase.

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