1990
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Études littéraires ; vol. 22 no. 3 (1990)
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Annie Becq, « Les arts poétiques en France au XVIIIe siècle », Études littéraires, ID : 10.7202/500912ar
L'auteur définit les positions fondamentales de l'esthétique de Boileau comme «ouverture» et négation du système normatif (néoaristotélicien). L'incompréhension de cette esthétique et sa confusion avec une poétique normative à la La Harpe aboutirait à une diffamation du Stendhal «classiciste» et à une appréciation erronée de sa production de (fragments de) tragédies, comédies, épopées, considérée comme «ratée», et de sa production de «romans» et «contes» comme libération de la contrainte de l'esthétique classique. Or, Stendhal ne cessera jamais d'adhérer à l'esthétique innovatrice de Boileau, qui, unie à l'esthétique shakespearienne-cervantine, aboutit à la production de «textes fleuves» auxquels on a donné le nom de romans.