1990
Ce document est lié à :
Études littéraires ; vol. 22 no. 3 (1990)
Tous droits réservés © Département des littératures de l'Université Laval, 1990
Clément Moisan, « "L'art poétique à l'usage du Petit Séminaire de Québec" », Études littéraires, ID : 10.7202/500914ar
Y-a-t-il un « art poétique » surréaliste ? Si l'on en croit André Breton, non : lui se situe résolument du côté du « Manifeste », où l'art poétique se voit dénié sur ses deux versants - celui de l'artefact (techniques rhétoriques) et celui du poétique, engagé dans une « littérature » marquée ici du sceau de l'infamie. Le rationalisme éclate sous la pression d'une « raison élargie ». Simultanément, l'esprit du manifeste fait triompher les voies du désir : le « il y aura une fois » de « l'imagination ». D'où une téléologie de l'art, orienté vers sa « prophétie », et une épistémologie de sa réception, fondée sur l'éros. Ce qui suppose de ne pas glisser aux « techniques » qui mènent aux poncifs : d'où la Terreur.