Natalité et responsabilité sociale

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1979

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Cahiers québécois de démographie ; vol. 8 no. 2 (1979)

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Tous droits réservés © Association des démographes du Québec, 1979


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Gary Caldwell, « Natalité et responsabilité sociale », Cahiers québécois de démographie, ID : 10.7202/600788ar


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Ce qui caractérise la période de l’après-guerre, c’est surtout une phase de modernisation accélérée, au moyen de l’adoption de nouveaux besoins, de modèles de comportement et de pratiques techniques venant de l’extérieur. On a alors pu croire qu’on adopterait les manifestations extérieures de ces pratiques tout en restant vierge quant au fond de la culture québécoise, mais le Québec a en réalité accueilli la modernisation à brides abattues. Les conséquences en sont : un matérialisme déchaîné, un individualisme galopant et la généralisation de l’éthique du progrès technologique (croissance et centralisation).Avoir des enfants dans ce monde où tout est rationalisé, donc centralisé, présente un double inconvénient; le milieu d’appui (la communauté immédiate) d’autrefois qui permettait un partage des responsabilités et allégeait le fardeau des enfants n’existe plus parce que nous l’avons morcelé pour le rationaliser, et le fait d’avoir des enfants nuit a notre participation efficace dans ce beau monde de carrières à l’intérieur de nos bureaucraties où nous pouvons nous libérer et nous épanouir.Dans ce contexte, existe-t-il une action sociale susceptible d’amener les jeunes couples à opter pour un ou deux enfants de plus? Il faudrait reconstituer un milieu d’appui pour les familles. Les familles ne peuvent pas et ne fonctionnent pas bien si elles ne s’insèrent pas à l’intérieur de communautés de base suffisamment resserrées (milieu d’appui), à moins qu’elles ne soient elles-mêmes assez nombreuses pour constituer des réseaux de parenté étendus, ce qui ne sera plus le cas au Québec.Si seulement on savait soumettre la technique matérielle et organisationnelle à une direction humaine, nous pourrions créer des communautés qui resteraient quand même, grâce à l’emploi judicieux de la technologie, ouvertes à des expériences et des mondes plus vastes.

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