1999
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L'Actualité économique ; vol. 75 no. 4 (1999)
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Jean-Thomas Bernard, « Le marché québécois de l’électricité : rétrospective et voies de l’avenir », L'Actualité économique, ID : 10.7202/602307ar
La disponibilité des ressources hydroélectriques et le cadre institutionnel entourant leur développement ont donné lieu à des prix d’électricité qui sont beaucoup plus faibles au Québec que dans les régions voisines. La structure de cette industrie est en train de changer dans plusieurs pays pour laisser la concurrence jouer un rôle plus grand comme mécanisme de coordination entre les demandeurs et les offreurs au niveau de la production. C’est le cas aux États-Unis où les réseaux de transport sont ouverts depuis le 1er janvier 1997. Ce changement permet les échanges entre les producteurs et les distributeurs. Le Québec s’est ajusté en ouvrant son réseau de transport de façon non discriminatoire. Mais, il n’y a pas encore une véritable libéralisation du marché de la production ici même au Québec. Nous sommes en présence de deux tendances : l’une protectionniste, centrée sur le marché local qui bénéficie de la rente hydroélectrique sur la base de faibles prix de l’électricité et l’autre, continentaliste orientée vers l’ouverture pour prendre avantage des opportunités offertes par les échanges. Compte tenu de la quantité limitée de sites hydroélectriques qu’il reste à développer de façon rentable et des bénéfices qui peuvent être retirés des échanges avec les voisins, le Québec apportera probablement les ajustements structurels requis pour permettre la réalisation des bénéfices découlant des échanges d’électricité.