Les progrès dans la mise en évidence d'éléments traces dans les eaux - avenir des techniques

Fiche du document

Date

1998

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Revue des sciences de l'eau ; vol. 11 (1998)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés ©  Revue des sciences de l'eau, 1998



Sujets proches Fr

RN 7440-42-8

Citer ce document

A. Montiel et al., « Les progrès dans la mise en évidence d'éléments traces dans les eaux - avenir des techniques », Revue des sciences de l’eau / Journal of Water Science, ID : 10.7202/705334ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L'évolution des techniques analytiques est, la plupart du temps, liée à l'apparition de nouvelles normes concernant l'environnement ou l'eau potable.En ce qui concerne les micropolluants minéraux, si dans le passé une attention toute particulière avait été apportée à la connaissance des formes sous lesquelles ils étaient dans les eaux, toutes les normes proposées depuis n'ont pas repris cette approche, et toutes concernent l'élément total non différencié. Les méthodes de spéciation ne seraient donc plus à l'ordre du jour.Il n'en est rien, car les limites fixées étant de plus en plus basses, la connaissance des formes, des valences sous lesquelles se trouvent ces éléments est de plus en plus importante pour l'optimisation des traitements curatifs. C'est le cas par exemple, du fer, de l'arsenic, du sélénium et du chrome. L'arsenic, par exemple, ne peut être éliminé de façon convenable, que s'il se trouve à la valence V. Une oxydation préalable peut donc être nécessaire. Pour le chrome, c'est le contraire, à la valence VI, cet élément n'est pas éliminable, il faut donc le réduire pour le faire passer à la valence III.Une autre évolution de l'analyse concerne les possibilités offertes par les couplages ICP-MS. En effet, la connaissance pour un élément des rapports isotopiques peut être primordial pour retrouver l'origine d'une pollution.Deux cas sont présentés :1. Un élément lourd, qui ne connaît pas ou très peu de ségrégations isotopiques, c'est le cas du plomb. - Lors d'enquête sur la plombémie des enfants, il peut être mis en évidence des plombémies importantes (> 150 µg/l de sang). L'origine de ce plomb pouvant être multiple : pollution atmosphérique (naturelle, pollution automobile), les peintures anciennes (poussières), l'eau de boisson ayant transité dans des canalisations en plomb, seule l'analyse isotopique permettra de prendre position et de mettre en évidence une origine prépondérante. Des exemples sont présentés dans le texte.2. Un élément léger, qui normalement devrait conduire à des ségrégations isotopiques, mais qui ne précipite pas et ne s'adsorbe pas ou très peu, c'est le cas du bore. - Le bore peut aussi avoir plusieurs origines. Les produits lessiviels dont le bore ne provient que de Californie pour la plus grande partie et de Turquie pour le reste. Ce bore a une signature isotopique différente de celle du bore trouvé en France. Cette méthode nous permet donc de distinguer le bore utilisé pour l'agriculture ou le bore naturel, du bore utilisé dans les formulations de produits de nettoyage.

The development of analytical techniques is, for the most part, linked to the emergence of new standards concerning the environment or drinking water. As regards inorganic micropollutants, particular attention has been focussed in the recent past on determining the forms in which these elements were to be found in water. This approach has not been adopted, however, in all of the standards proposed since then. In all of these standards the analyte of concern is the total undifferentiated element. Methods of determining trace element speciation would therefore no longer appear to be the order of the day.In fact this is not so, for given that the limits set are increasingly low, a knowledge of the forms and valencies in which these elements are to be found is more and more important for optimisation of the treatment processes designed to remove these inorganic micropollutants. Such is the case, for example, with iron, arsenic, selenium and chromium. Arsenic, for instance can only be properly eliminated if found in the +V oxidation state; prior oxidation may therefore be necessary. In the case of chromium, the reverse is true, since the element in question cannot be eliminated if present in oxidation state +VI. It has therefore to be reduced to bring it to the +III oxidation state.A further development in analysis concerns the possibilities offered by IPC-MS couplings. Indeed, knowledge of the isotopic ratios as regards a particular element can be essential in discovering the origin of a pollution episode.Two cases are presented here :1. A heavy element, which undergoes little or no isotopic segregation, as in the case of lead. - Investigations into high lead level in blood of children can reveal significant contamination (>150 mg Pb /l of blood). The origins of this lead can be multiple: atmospheric pollution (natural, automotive), old paint (dust), drinking water that has passed through lead pipes. Isotopic analysis alone allows one to identify the preponderant lead source: examples are given in the paper. 2. A light element, which would normally be subject to isotopic segregation, but which does not precipitate and which adsorbs very little or not at all. Such is the case with boron. - Boron can also have several origins. For example, in detergent products the boron comes for the most part from California and to a lesser extent from Turkey for the rest. This boron has a different isotopic signature from that of the boron found in France. This method enables us to distinguish boron used in agriculture, or natural boron, from the boron used in the formulations of cleaning products.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en