1998
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Phytoprotection ; vol. 79 no. 1 (1998)
La société de protection des plantes du Québec, 1998
C. Lemieux et al., « Using cover crops to establish white and black spruce on abandoned agricultural lands », Phytoprotection, ID : 10.7202/706132ar
Le contrôle de la végétation constitue une préoccupation majeure lors du reboisement des terres agricoles abandonnées. Dans ce contexte, l'utili sation de plantes compagnes pourrait constituer une alternative à l'usage des herbicides. Les plantes compagnes pourraient compétitionner les mauvaises herbes et avoir une influence positive sur la survie et le taux de croissance des arbres. Une expérience a été menée à quatre sites pour étudier cette hypothèse. L'expérience comprenait trois facteurs. Le premier consistait à appliquer ou non de la chaux. Le second comprenait les cinq niveaux de la culture compagne : un témoin; un mélange d'orge d'automne (Hordeum vulgare) et de lotier (Lotus corniculatus); un mélange d'orge d'automne et de pâturin du Kentucky (Poa pratensis); un mélange d'orge d'automne et de trèfle ladino (Trifolium repens); et un mélange d'orge d'automne, de pâturin du Kentucky et de trèfle ladino. Le troisième facteur considérait l'espèce de conifère, soit l'épinette blanche (Picea glauca) ou l'épinette noire (Picea mariana). L'orge d'automne ne s'est pas implantée facilement. Néanmoins la présence de la céréale a permis de réduire les populations de mauvaises herbes au cours de la première année. Chez les dicotylédones cette réduction ne s'est pas manifestée au cours des années subséquentes. Cependant, chez les graminées l'augmentation des populations de mauvaises herbes a été moins rapide en présence de cultures compagnes. L'implantation des autres espèces compagnes a été très variable d'un site à l'autre. Il n'a pas été possible de déterminer si cet échec relatif est dû aux conditions de croissance, à la mauvaise implantation de l'orge d'automne ou à d'autres facteurs. Le chaulage et le type de plante compagne ont eu peu d'effet sur la croissance des arbres. Il a cependant été noté qu'à deux des quatre sites, l'épinette noire atteignait une plus grande hauteur que l'épinette blanche. Il a aussi été noté que le diamètre basai de l'épinette blanche était généralement plus important que celui de l'épinette noire. Ceci pourrait constituer un avantage pour l'épinette blanche dans les champs où les espèces nuisibles risquent de provoquer la verse des plants forestiers. Finalement, le taux de survie qui a été enregistré dans cette expérience est exceptionnellement élevé.