L’oreille jazz : essai d’ethnomusicologie

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2003

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Circuit : Musiques contemporaines ; vol. 14 no. 1 (2003)

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Jazz, Musiciens de Jazzmen

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Bernard Lortat-Jacob, « L’oreille jazz : essai d’ethnomusicologie », Circuit: Musiques contemporaines, ID : 10.7202/902300ar


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Au coeur de l’article : les propriétés assez particulières de l’oreille d’une population relativement bien définie, les jazzmen. Ces derniers ont en effet des jugements assez précis concernant la justesse d’intonation, qui sont en général à l’opposé de ceux qu’émettent (de façon généralement péremptoire) une autre catégorie de musiciens : ceux formés à l’art classique. L’expérience a été conduite de façon concrète à partir d’une chanson exécutée d’abord par Chet Baker (enregistrement historique), puis ré-exécutée, à notre demande, par un chanteur classique. L’analyse révèle de grandes différences du point de vue du système des hauteurs qui renvoient en fait, à deux conceptions catégorielles de la justesse, apparemment irréconciliables. Être jazzman suppose également d’avoir intégré une aptitude de mise en correspondance entre thème et variations, autant qu’entre harmonie et mélodie. Portant sur un standard bien connu de Charlie Parker de 1945, l’analyse met succinctement en évidence les aptitudes spécifiques de deux types de populations : jazzmen d’une part et musiciens classiques de l’autre, tous de haut niveau. Les résultats révèlent ici encore qu’il s’agit d’aptitudes clairement antagonistes et culturellement non partagées.

The crux of this article: the particular hearing properties of a relatively well-defined group of people, jazzmen. Jazzmen have quite precise judgements with respect to correct pitch, judgements that generally contradict those voiced (in a generally peremptory manner) by another category of musicians: those who are classically trained. This study was conducted in a particularly concrete fashion beginning with a song performed by Chet Baker (historical recording) and then re-interpreted at our request by a classically trained singer. The analysis revealed major differences from the point of view of the system of pitch which hark back to two categorical conceptions of accuracy which appear irreconcilable. Being a jazzman also supposes that one has integrated an aptitude to establish a corresponding relationship between theme and variations as much as that between harmony and melody. Focusing on a well-known 1945 standard by Charlie Parker, the analysis succinctly reveals the specific attributes of two population types: on the one hand, jazzmen and on the other classical musicians, all highly accomplished. The results demonstrate once again that one is speaking of clearly antagonistic attributes that are not shared culturally.

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