La nature, le moi et le genre : féminisme, philosophie environnementale et critique du rationalisme

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2015

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Val Plumwood et al., « La nature, le moi et le genre : féminisme, philosophie environnementale et critique du rationalisme », Cahiers du Genre, ID : 10670/1.004jw5


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L’auteure répond aux critiques adressées par les philosophes féministes à la philosophie environnementale. Le problème viendrait du fait que celle-ci ait repris des hypothèses issues d’analyses, rationalistes et ethnocentrées, biaisées par un préjugé de genre, concevant la raison comme radicalement distincte du corps et des émotions et appelée à exercer un contrôle sur celles-ci, les femmes, le corps et la nature. Au contraire de la thèse identifiée comme celle du moi divisé, l’auteure développe l’idée que ce qui nous est proche ou personnel ( nos arbres, nos rivières) joue un rôle central dans l’acquisition d’une vie morale et d’une sensibilité à l’environnement, en consonance avec les approches féministes d’un moi-en-relation. Rejetant la deep ecology qui poserait le problème d’une métaphysique de l’indifférenciation, l’auteure propose une conceptualisation des relations intrinsèques à l’humain, invitant à dépasser la théorie de la ‘séparation’ masculine et les théories traditionnellement féminines de la ‘fusion’.

The author responds to criticisms of environmental philosophy that have been made by feminist philosophers. She argues that the problem arises out of the fact that environmental philosophy has adopted hypotheses drawn from rationalist and ethnocentric analyses that are biased by a gender prejudice, and which view reason as being radically distinct from the body and emotions, and destined to exercise control over them, over women, the body and nature. In opposition to the thesis identified as that of the divided self, the author develops the idea that those things that are close or personal to us (our trees, our rivers) play a key role in the acquisition of a moral life and of a sensitivity to the environment, in consonance with feminist approaches based on a self-in-relation. Rejecting deep ecology, which she views as posing the problem of a metaphysic of indifferentiation, the author offers a conceptualization of the relationships intrinsic to humanity, inviting her readers to go beyond the theory of masculine “separation” and traditionally feminist theories of “fusion”.

La autora responde a las críticas dirigidas por las filósofas feministas a la filosofía medioambiental. El problema vendría del hecho de que éstas hayan retomado las hipótesis surgidas de análisis, racionalistas y etnocentrados, sesgados por un prejuicio de género, que conciben la razón como radicalmente distinta de los cuerpos y de las emociones y destinada a ejercer un control sobre éstas, las mujeres, el cuerpo y la naturaleza. Al contrario de la tesis identificada como la del yo dividido, la autora desarrolla la idea de que aquello que nos es próximo o personal (nuestros árboles, nuestros ríos) juega un papel central en la adquisición de una vida moral y de una sensibilidad del medioambiente, en consecuencia con los enfoques feministas de un yo-en-relación. Rechazando la deep ecology que llevaría el problema de una metafísica de la indiferenciación, la autora propone una conceptualización de las relaciones intrínsecas a lo humano, invitando a superar la teoría de la ‘separación’ masculina y las teorías tradicionalmente femeninas de la ‘fusión’.

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