Les pratiques funéraires en moyenne vallée du Rhône et basse Provence du IXe au Ve s. av. J.-C.

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9 mai 2024

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Delphine Isoardi et al., « Les pratiques funéraires en moyenne vallée du Rhône et basse Provence du IXe au Ve s. av. J.-C. », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.008f15...


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Résumé En Fr

In the middle Rhone Valley and lower Provence, two large areas can be distinguished. On the limestone plateaus and hills, surveys carried out since the 19th century have identified a large number of tumuli or supposed tumuli, isolated or scattered over vast areas, sometimes grouped together. A small number of them have been excavated, but these are most often poorly or very poorly documented. In the plains of the middle part of the Rhone valley and the lower Rhone as well as in the Provençal valleys, discoveries are almost all recent, resulting from preventive archaeology work.117 tombs between the Late Bronze Age IIIb and the beginning of the first Iron Age were selected for this study. The deceased can only benefit from a clearly visible grave from adolescence onwards, and this applies to both men and women. The deceased is not burned in the Late Bronze Age IIIb, but cremation appears later and becomes the majority practice from the 6th century. Unburned deceased may be in primary deposit or secondary deposit after defleshing. For cremation, two formulas are attested, the pyre-tomb or, more often, the secondary deposit with or without ossuary vase. Most of the graves are individual and the shared graves, very much in the minority, each time associate an adult and a child. The unburned deceased may be placed in a hollow in the rock or in a chest of stones or slabs or in a simple pit. Depending on the substrate, the funerary deposit is covered by a mound of stones, sometimes bordered by larger blocks, or a pile of earth sometimes delimited by a peripheral ditch. Some caves also had a funerary use at this time, but perhaps also a particular function.In general, necropolises are rare, and the total number of excavated graves remains low. However, for the early Iron Age, tumular concentrations appear in the valleys on the edges of the massifs (in the region from Sainte-Victoire to Sainte-Baume, on the edge of the lower Durance around Pertuis or to the north of the Drôme valley around Upie). A phenomenon of monumentalization that stands out from other categories of contemporary burials. In addition, the deceased buried or cremated in these stone mounds are sometimes accompanied by so-called prestige furniture, such an oinochoe or a pearl-rimmed basin Etruscan in bronze, which raise questions about the social status of this population.

En moyenne vallée du Rhône et basse Provence, deux grands domaines sont à distinguer. Sur les plateaux et collines calcaires, les prospections effectuées depuis le XIXe siècle. ont permis de repérer un grand nombre de tumulus ou supposés tumulus, isolés ou éparpillés sur de vastes étendues, parfois regroupés. Un petit nombre d'entre eux ont fait l'objet de fouilles mais celles-ci sont le plus souvent mal ou fort peu documentées. Dans les plaines de la partie médiane du sillon rhodanien et du bas-Rhône ainsi que dans les vallées provençales, les découvertes sont presque toutes récentes, résultant des travaux d'archéologie préventive.117 tombes entre Bronze final IIIb et début du premier âge du Fer ont été retenues pour cette étude. C’est à partir de l'adolescence que le défunt peut bénéficier d'une tombe bien visible, et cela concerne aussi bien les hommes que les femmes. Le défunt n'est pas brûlé au Bronze final IIIb, mais l'incinération apparaît ensuite et devient majoritaire à partir du VIe siècle. Les défunts non brûlés peuvent être en dépôt primaire ou en dépôt secondaire après décharnement. Pour la crémation, deux formules sont attestées, le bûcher-tombe ou, plus souvent, le dépôt secondaire avec ou sans vase-ossuaire. La plupart des tombes sont individuelles et les tombes partagées, très minoritaires, associent chaque fois adulte et enfant. Le défunt non brûlé peut être placé dans un creux du rocher ou dans un coffre de pierres ou de dalles ou dans une simple fosse. Selon le substrat, le dépôt funéraire est recouvert par un tertre de pierres, parfois bordé par de blocs plus gros, ou bien un amas de terre parfois délimité par un fossé périphérique. Certaines grottes ont aussi eu un usage funéraire à cette époque, mais peut-être aussi une fonction particulière.De manière générale, les nécropoles sont rares, et le nombre total de sépultures fouillées reste faible. Toutefois, pour le premier âge du Fer, des concentrations tumulaires apparaissent dans les vallées aux marges des massifs (dans la région de la Sainte-Victoire à la Sainte-Baume, en bordure de la basse Durance autour de Pertuis ou au nord de la vallée de la Drôme autour d’Upie). Un phénomène de monumentalisation qui se démarque des autres catégories de sépultures contemporaines. En outre, les défunts inhumés ou incinérés dans ces immenses tertres de pierres sont parfois accompagnés de mobilier dit de prestige, tels par exemple des œnochoés ou un bassin à bord perlé en bronze d’origine étrusque, qui questionnent sur le statut social de cette population.

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