Le corps absent dans la poésie de Guido Guinizzelli et Guido Cavalcanti

Fiche du document

Date

2016

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes



Citer ce document

Estelle Zunino, « Le corps absent dans la poésie de Guido Guinizzelli et Guido Cavalcanti », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.00m1wc


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Contrairement à la dame courtoise, l’aimée, dans la poésie des deux Guidi, bien qu’attirante et suscitant le désir du « je », ne se voit pas ; elle est à peine un corps, sa description, quand elle existe, vise l’essentiel. Un corps non pas réel mais transcendant et symbolique, en d’autres termes « absent ». Absence, ou « éclipse » (Rea) liées au déplacement du centre du discours vers le Je et les effets sur et dans son corps du sentiment né de la vision. Aussi le nouveau rapport je/tu ou je/elle se définit-il dans la tension dialectique entre cette absence-présence de la dame et (chez Cavalcanti surtout) l’exténuation du corps du « je », vidé de toute faculté vitale à force de livrer bataille. Toutefois, une forme de présence subsiste, signes et traces de corporéité dans le spectacle du drame intérieur qu’expose le Je lyrique cavalcantien au nouveau destinataire idéal, le lecteur « gentile » qui a « canoscenza » des tourments de l’amour. Enfin, le corps du Je, présent dans la répétition solipsiste de sa dévastation, mais vide et presque déjà mort, mort en vie, présent donc et déjà absent, délègue aux instances anthropomorphisées de la scène intérieure le soin d’affirmer une nouvelle présence en donnant corps autrement au discours.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en