2015
Cairn
Renata H. Delaqua et al., « “Securing our Survival (SOS)” : les acteurs non-étatiques et la campagne pour une convention sur les armes nucléaires à l’aune de la théorie sur la sécuritisation », Stratégique, ID : 10670/1.01cbcd...
Cet article se penche sur les pratiques de la sécurité du mouvement anti-nucléaire, durant la période post-Guerre froide, à l’aune de la théorie sur la sécuritisation. En explorant les développements conceptuels de Barry Buzan et d’Ole Wæver sur la macrosécuritisation, les pratiques liées à la lutte contre la bombe sont interprétées comme des mouvements de sécuritisation dans lesquels les mouvements anti-nucléaires sont les principaux sécuritisateurs. En leur capacité d’acteurs sécuritisants, les activistes qui militent pour l’abolition des armes nucléaires estiment qu’une Convention sur les armes nucléaires est le seul moyen pour protéger l’espèce humaine de la menace posée par l’existence d’armes nucléaires. Notre analyse empirique démontre que si les acteurs non-étatiques ont échoué dans leur objectif, en l’occurrence le désarmement nucléaire, la sécuritisation joue un rôle important pour ces acteurs non-étatiques comme un moyen pour qu’une question de sécurité soit inscrite à l’ordre du jour des preneurs de décision et pour les presser à passer à l’action.