2012
Copyright PERSEE 2003-2024. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
François Clément, « Ni guerre, ni paix : l’économie de la violence politique dans l’Espagne musulmane du XIe siècle (le cas de Séville) », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques (documents), ID : 10670/1.01e288...
Les rivalités entre taifas et l’expansionnisme sévillan sous le règne d’al-Mu’tadid (1041-1068) sont caractéristiques d’un état de violence dans lequel la guerre et la paix ne sont dissociables qu’au regard du séquençage chronologique : il y a un temps de la guerre et un temps de la paix, les deux concourant à la réalisation des objectifs voulus par le prince. Retournant la formule de Clausewitz, nous posons l’hypothèse que la politique, c’est-à-dire la paix, est la continuation de la guerre par d’autres moyens. Les conflits déclenchés par le roi de Séville à l’encontre des petits souverains du quart sud-ouest de la Péninsule sont analysés dans cette perspective, afin de mettre en évidence un processus de gestion de la violence politique dans lequel la guerre et la paix, loin de s’opposer, se conjuguent et s’entretiennent mutuellement. Nous nous appuyons principalement sur le texte du Fragment B publié par Lévi-Provençal en annexe à son édition de la troisième partie du Bayân d’Ibn ’Idhârî.