Habiliter des comités d’éthique pour décider d’administrer des soins psychiatriques sans consentement

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2019

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Michel Doucin, « Habiliter des comités d’éthique pour décider d’administrer des soins psychiatriques sans consentement », Droit, Santé et Société, ID : 10670/1.01mt0i


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Les troubles psychiques s’accompagnant souvent du refus des malades de reconnaître leur pathologie et de suivre des traitements qui pourtant s’avèrent de plus en plus efficaces, la question des limites de la liberté de se soigner se pose pour cette catégorie de patients. Ne pas accepter les soins c’est en effet se mettre en risque de subir souvent des crises dans une dynamique d’aggravation irréversible de la maladie, avec des effets suicidaires avérés. Soignants et familles de malades doivent-ils demeurer passifs en respectant une « volonté de la personne » dont on n’est pas certain qu’elle soit « éclairée » ni même réelle, le déni trouvant sa source souvent dans l’inhibition de certaines connexion localisées du cerveau ? L’auteur plaide pour que le principe de liberté de se soigner soit mis en débat et puisse être dépassé dans le cadre de comités d’éthique pluridisciplinaires intégrant des représentants des malades et de leurs familles tant dans les hôpitaux psychiatriques et dans les établissements pénitentiaires, ces derniers accueillant une proportion considérable de personnes vivant avec des troubles psychiques.

As psychiatric disorders are often accompanied by the patient’s refusal to acknowledge their pathology and to follow treatments which nevertheless prove to be more and more efficient, the issue of the limits of the freedom to seek treatment arises for this category of patients. Not accepting care is in fact putting oneself at risk of often having outbreaks with a possible irreversible worsening of the illness, with proven suicidal effects. Should carers and patients’ families remain passive and respect the ‘person’s will’ when it is not certain that it is ‘informed’ or even real, since denial often has its source in the inhibition of certain localised connections in the brain ? The author argues for the principle of freedom to seek treatment to be debated and overridden within the framework of multidisciplinary ethics committees which include representatives of the patients and their families both in psychiatric hospitals and in penitentiary establishments. The latter receive a considerable proportion of individuals with psychiatric disorders.

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