La tuberculose à Mycobacterium bovis chez le cerf et le sanglier en France. Émergence et risque pour l’élevage bovin

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2006

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Jean Hars et al., « La tuberculose à Mycobacterium bovis chez le cerf et le sanglier en France. Émergence et risque pour l’élevage bovin », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, ID : 10.4267/2042/58198


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Résumé En Fr

Since the sixties, bovine tuberculosis (TB) has been identified in the wildlife of several countries throughout the world. The various mammal species infected by Mycobacterium bovis can bee classified as reservoirs, spill-overs or dead-end hosts In 2000, France was officially declared free of bovine TB and, until that date, M. bovis had never been found in free-living wildlife. However, since 2001, the disease has been identified in wild ungulates in four geographically distinct regions : first of all in Normandy (2001), then in Corsica (2003) and Burgundy (2003), and later in the Pyrenees (2005). An epidemiological survey conducted in 2001-2002 in the Normandy Brotonne forest, revealed an apparent prevalence of bovine TB of 28 % in wild boars and 14 % in red deer. In most animals, no macroscopic lesions were detected during the initial inspection in the field. Control measures (increased shooting, ban on artificial game feeding, destruction of killed animal viscera, etc…) were immediately adopted to contain the epizootic. Despite such measures, the phenomenon worsened : in 2005-2006, the apparent prevalence reached more than 30 % in wild boars and more than 20 % in red deer, with an increase in the number of open lesions in both species. On the contrary, in the others regions, cases seem to be sporadic (1%< p < 5%). The same genotypes of M. bovis were found in wild ungulates and in neighbouring cattle, which suggests that there is a real epidemiological link between wild and domestic animals. These results raise the question of the emergence of TB in wildlife, its origin and the risk of transmission to cattle.

Depuis les années 1960, la tuberculose due à Mycobacterium bovis a été décrite dans la faune sauvage de plusieurs pays à travers le monde. Selon les cas, les différentes espèces de mammifères trouvées infectées par M. bovis peuvent être considérées comme réservoirs primaires, réservoirs secondaires ou culs-de-sac épidémiologiques. En 2000, la France a été déclarée officiellement indemne de tuberculose bovine et, jusqu’à cette date, M. bovis n’avait jamais été isolé chez un animal sauvage en liberté. Cependant, depuis 2001, l''infection a été identifiée chez des ongulés sauvages dans quatre régions distinctes : tout d’abord en Normandie (2001), puis en Corse et en Bourgogne (2003), et dans les Pyrénées (2005). En 2001-2002, dans la forêt normande de Brotonne, une enquête épidémiologique a révélé des prévalences apparentes d''infection de 28% chez le sanglier et 14 % chez le cerf. La plupart des animaux ne présentaient pas de lésions visibles à l’inspection par les chasseurs. Des mesures de lutte (accroissement de la pression de chasse, interdiction d’affouragement, destruction des viscères des animaux tués…) ont été immédiatement prises pour tenter de contenir l’épizootie. Malgré cela, le phénomène s’est aggravé : en effet, en 2005-2006, la prévalence apparente a atteint plus de 30 % chez le sanglier et plus de 20 % chez le cerf, avec une augmentation du taux de lésions ouvertes dans les deux espèces Par contre, dans les autres régions, les cas semblent demeurer sporadiques (1 % < p< 5%). Les mêmes génotypes de M. bovis ont été retrouvés chez les ongulés sauvages et les bovins qui auraient pu être à leur contact. Ceci laisse supposer qu’il existe un réel lien épidémiologique entre les animaux sauvages et domestiques Ces résultats posent la question de l’émergence de la tuberculose dans la faune sauvage, de son origine, et du risque de transmission au bétail.

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