Mes méta-corps : expérimentation posthumaine dans une pratique processuelle en art performance technologique

Résumé 0

Ce mémoire en recherche-création témoigne de cinq processus artistiques itératifs, en mutation, en technoperformance et en média expérimental, dans un rapport à la fois corporel et en ligne, que je concrétise lors de mon parcours de recherche : Spellbound (2019), Modular Molting (2020), Coming In(to Our Own Skin) (2020), Projecting Rorschach – (Hallucinations #1) (2021) et Mes Méta-Corps (2023). Au travers de ces processus artistiques, je confectionne des technomédiations de mes propres sens en tant qu’artiste neurodivergent. En lien avec le posthumain (Braidotti, 2018), en opposé au transhumanisme, j’expérimente une résistance à l’aliénation systémique (Preciado, 2008) qui s’accompagne de synesthésie (Poissant, 2003), un rétablissement à ma condition métamorphique. Que peuvent faire les processus posthumains de l’image et de la performance pour contribuer à une métamorphose de corps à la fois individuelle et collective? Mon hypothèse est que l’art processuel me permet de créer une liaison avec la sympoïèse (Haraway, 2016) en développant le néologisme « sympofiction ». Ces fictions, expérimentées dans les cinq oeuvres qui se relancent l’une et l’autre au fil du temps, s’activent par boucles de rétroaction loin de l’équilibre (entre appareils, entre personnes, entre multiples). En cela, elles contribuent à faire émerger des contre-pouvoirs par la métamorphose en continu, un devenir de ma pratique artistique. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : processus, itérations, interfaces, image, art performance technologique, posthumain, contre-pouvoirs, sympofiction, boucle de rétroaction, synesthésies, métamorphose, recherche-création.