Exacerber la matière picturale pour faire connaître l'intervalle entre le sensible et le divin. L'exemple de la peinture murale à Saint-Martin de Fenollar.

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23 mai 2019

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Elise Vernerey, « Exacerber la matière picturale pour faire connaître l'intervalle entre le sensible et le divin. L'exemple de la peinture murale à Saint-Martin de Fenollar. », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.02b0zs


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Parmi les études relatives à la valeur du matériau dans le décor médiéval, celle qui porte sur la peinture murale semble peut-être moins évidente. De par la planéité qui la caractérise, le caractère éthéré des pigments qui en constituent la substance ou sa quasi intégration au mur qui forme son support, la peinture murale peut, à tort, être rattachée à une volonté de gommer la visibilité de sa matière. Pourtant, la prise en considération de cette matérialité par les artisans comme par ceux qui la contemplent, n'est pas une conception moderne portée par des courants comme le fauvisme. Au Moyen Age, comme concernant les autres procédés de création, les qualités intrinsèques de la peinture murale servent de manière étroite le discours dont elle est le moyen sensible. Ce langage visuel, pour la grande majorité des cas, est avant tout d'ordre théologique et cela du fait de la vocation ornementale de la peinture au sein du lieu sacré. Penser la valeur de la peinture murale, comme matériau, doit ainsi être probablement fait à partir de sources exégétiques. La question de l'image matérielle renvoie à la définition biblique de l'image et de la ressemblance qui anime l'acte créateur originel, celui de l'homme par Dieu. De même, la création faite par l'homme n'est possible que parce que ce dernier est pourvu d'un intellect : c'est, finalement, parce que l'homme est fait à l'image de Dieu qu'il peut être à son tour créateur d'images. La création artisanale, activité typiquement humaine, permet logiquement la définition d'une nature de l'homme qui diffère du reste de la Création : par cette construction relevant de la raison, l'homme porte l'empreinte de la divinité démiurge.

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