Les émotions anciennes et les nôtres: Marta Nussbaum et la réappropriation des modèles éthiques anciens

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9 mars 2022

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Olivier Renaut, « Les émotions anciennes et les nôtres: Marta Nussbaum et la réappropriation des modèles éthiques anciens », HAL-SHS : philosophie, ID : 10.3917/rphi.222.0189


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Résumé Fr

Back to the Greeks ! » : voilà une tâche difficile malgré l'apparente simplicité du slogan. Le « retour aux Grecs » a été, depuis les années 1960, diversement interprété parmi les philosophes et les historiens, et un regard sur les différentes stratégies de réappropriation des modèles anciens en philosophie morale montre que la nécessité de recourir aux anciens, pour impérieuse qu'elle soit, ne repose pas moins sur une grande diversité de présupposés épistémologiques et de méthodes d'analyse 1. Une chose est sûre cependant : en nous confrontant à la pensée antique, c'est un ensemble de présupposés de la philosophie morale moderne que nous remettons en question. C'est dans ce contexte qu'il s'agit d'examiner la manière singulière dont Martha Nussbaum a opéré ce « retour aux anciens », en se saisissant du problème du rôle et de l'importance des émotions dans la vie morale et politique, depuis La Fragilité du bien 2 jusque dans ses derniers ouvrages, où la référence aux tragiques, à Platon, à Aristote puis aux stoïciens est non seulement permanente, mais aussi structurante, et cela de deux points de vue. Premièrement, on peut dire que l'attention portée à l'éthique ancienne telle qu'elle est élaborée dans ses grands schèmes par Aristote (et en partie par contraste avec Platon) et 1. Pour un aperçu de ces réceptions, voir Giuseppe Cambiano, Le Retour des anciens [1988], tr. fr. S. Milanezi avec la collaboration de N. Loraux, Paris, Belin, 1994, mais dont l'histoire de la réception des anciens dans le monde anglo-saxon est absente. Voir également B. Cassin (éd.), Nos Grecs et leurs modernes, Les stratégies d'appropriation de l'antiquité,

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