De l'interactivité aux interactions dans les centres de (ressources en) langues : CECRL, certifications et flexibilisation des parcours étudiants

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21 novembre 2019

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Jean-François Brouttier, « De l'interactivité aux interactions dans les centres de (ressources en) langues : CECRL, certifications et flexibilisation des parcours étudiants », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.037udg


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C’est au moment de la publication intituléeThe Language Resource Centre Handbook(2003)soit au début des années 2000 que les centres (de ressources) en langues commencent à se struc-turer et à bénéficier de financements dans les universités françaises. Lieux ouverts pour venirpasser un test (numérique) de positionnement en langue (DIALANG, eLAO), ce sont égalementles endroits où les étudiants vont trouver des ordinateurs, des CD-Roms et d’autres ressourcespapier ou numériques pour accompagner l’apprentissage des langues. Pour lever toute ambiguïtéentre ces deux notions, nous reprenons la définition que proposent Bélisle et Linard (2001 : 13): le terme d’interactivité sera réservé à " la réponse de la machine à une commande de l’usager" et celui d’interaction à " l’interrelation significative entre deux personnes ‘à propos’ et ‘en vuede’ ".L’interactivité aura la part belle pendant quelques années avant la reconnaissance et l’installationde politiques d’accompagnement de l’étudiant, notamment grâce à l’émergence des enveloppesd’heures de tutorat d’accompagnement pédagogique, en partie assuré par des enseignants per-manents puis de plus en plus portés par les politiques de la vie étudiante au travers d’enveloppesconséquentes de contrats étudiants et qui feront enfin entrer l’interaction dans les centres de(ressources en) langues.Nous nous demanderons dans quelle mesure les centres de (ressources en) langues peuvent êtreconsidérés comme des instruments des politiques linguistiques éducatives européennes, tel leprocessus dit de Bologne, voire nationales avec l’émergence de grands dispositifs comme le plannational de réussite en licence ou la loi sur l’orientation et la réussite des étudiantes (ORE). Enoutre, en quoi les centres de (ressources en) langues ont été les lieux d’émergence, d’explicitationvoire de formation à la perspective actionnelle telle que définie par le CECRL (2001) ? LesC(R)L ont-ils aujourd’hui le même poids pour diffuser les nouveaux concepts du Volume com-plémentaire du CECRL (2018) ? Lieux de la conception et de la mise en œuvre des politiques linguistiques d’établissements,les équipes des C(R)L on pu s’emparer des outils de gestion et de contrôle budgétaire (enquêteSISE, indicateurs de performance) pour asseoir la plus-value de la transversalité et de l’approche-compétence en langues. Nous prendrons le cas du pourcentage d’étudiants titulaires d’une cer-tification en langues lors des années diplomantes pour démontrer le pouvoir d’un simple chiffre.Nous soutenons que les C(R)L ont permis de mieux faire accepter l’évaluation certificative parle biais de tests et certifications en langues qui résonnent dans les pratiques enseignantes. L’effetwashback du CLES a, par exemple, été démontré (MacGaw 2017). Lieux de la transversalité, parfois unis le temps d’un projet, les C(R)L sont devenus les lieux de lapréparation à la mobilité internationale : de fait, certains C(R)L ont pu interagir entre eux pourdévelopper des outils open source (LegoLang) et des ressources libres de droit (Certif’Langues).Quelle plus-value et quelle intégration des centres de (ressources en) langues à l’heure de laflexibilisation des parcours étudiants et des start-ups d’Etat telles Pix ou Ecriplus ?

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