2012
Cairn
Alain Béraud, « Kaldor et la théorie keynésienne de la répartition », Cahiers d'économie Politique, ID : 10670/1.03a44e...
Kaldor présente son analyse de la répartition comme une théorie keynésienne. Son travail s’inspire des contributions de Keynes, dans le Traité de la Monnaie, et de Kalecki. Cependant, alors que Keynes et Kalecki développent des analyses de courte période, Kaldor étudie un équilibre de longue période si bien que le mécanisme d’ajustement sur lequel il s’appuie, la flexibilité des taux de marge, est inapproprié. Pasinetti, en suggérant que l’article de Kaldor repose sur une erreur logique et que la correction de cette erreur permet de montrer que le taux de profit ne dépend que du taux de croissance naturel de l’économie et de la propension à épargner des capitalistes, relança le débat. Cependant, sa thèse est discutable car on ne peut pas prétendre, comme il le fait, que la fonction d’épargne de Kaldor est logiquement incohérente. Enfin, l’hypothèse cruciale sur laquelle repose le raisonnement de Pasinetti, l’existence d’une classe d’individus qui tirent des profits la totalité de leurs revenus ne paraît guère caractériser de façon pertinente les systèmes économiques qui prédominent dans les économies développées.JEL classification : B22, E12, E25, O40