19 décembre 2023
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Victor Fraigneau, « Ce monde qui se soulève avec ma poitrine », Socio-anthropologie, ID : 10670/1.03ajyh
Notre relation à l’air par la respiration et le sens de l’odorat construit un rapport privilégié au milieu dans lequel nous vivons, chargé d’une qualité de porosité, de pénétration, d’imprégnation. Cet article réunit les pistes théoriques qui gravitent autour du monde des odeurs sous le prisme d’une phénoménologie du corps qui parle de ce qui nous arrive comme sensibilité élémentaire par la respiration. Parmi les sensibilités qui participent à l’expérience, celles associées à la respiration ont en effet ceci de caractéristique leur indéfectible lien à son rythme et son caractère vital. Elles ouvrent ainsi à un sens du passage, du transfert, de la limite. L’association de la perception olfactive au processus essentiel de la respiration en dit donc beaucoup sur son utilité physiologique et caractérise au plus profond de nous notre inscription au monde.