Modernité, anachronisme et ambivalence des risques et catastrophes naturelles à travers l’approche géohistorique

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2016

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VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 16 no. 3 (2016)

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Meschinet De Richemond Nancy, « Modernité, anachronisme et ambivalence des risques et catastrophes naturelles à travers l’approche géohistorique », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.0409cu


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Les données historiques permettent de poser le problème de la prise en compte des risques naturels dans la gestion d’un territoire d’une manière originale. Le contexte culturel et historique de production des documents anciens portant sur les catastrophes naturelles demande à être interprété afin de préciser les évolutions qualitatives de ce qui ne s’appelle pas encore la vulnérabilité. Réduire la diversité historique des procédures d’aides aux sinistrés à une « indemnisation » peut être pédagogique, mais illustre un processus « d’épistémisation » (Chouquer, 2008) : la procédure d’aide peut facilement se réduire à sa dimension financière, aspect souvent considéré comme le plus important aujourd’hui. Mais ce n’était pas le cas au XVIIIe siècle en France. Le contexte, largement implicite, au sein duquel ces aides sont mises en place doit être précisé et interprété. L’approche géohistorique des risques est non seulement intéressante en soi pour détecter stéréotypes et anachronismes, mais permet également de réinterroger les pratiques contemporaines de gestion. Prendre en compte la diversité des faits et des représentations permet alors de s’interroger sur la dimension positive et créatrice du risque et de la catastrophe. Cette ambivalence du risque et de la crise est souvent revendiquée par les sinistrés comme créatrice de lien social à travers une gestion empirique et globale. Tout en voulant redonner sa place à une dimension positive des vulnérabilités, la notion de résilience n’empêche-t-elle pas l’intégration de cette dimension créatrice en contribuant à renforcer le cadre de pensée moderne fondé sur la coupure et l’hyperspécialisation ?

Historical data allows to raise the problem of natural hazard consideration in territorial management in an original way. The cultural and historical context of the production of old documents about natural disasters must be interpreted to clarify the qualitative evolutions of what is not yet called the vulnerability. Reduce the historical diversity of disaster victims aids procedures to a « compensation » may be educational but illustrates an « épistémisation » process (Chouquer, 2008) : aids procedures can easily be reduced to its financial side, as it is usually the most important today. But it was not the same during the XVIIIth century in France. The historical overwhelmingly implicit context, within which these aids are organized must be specified and constructed. The geohistorical approach of risk is not only interesting in itself to detect stereotypes and anachronisms, but also allows to re-question the contemporary practices of hazard management. To make allowance for the diversity of facts and representations allows then to wonder about the positive and creative side of hazard and disaster. This ambivalence of risk and disaster is often claimed by the victims as the creator of social cohesion through an empirical and global management. While wanting to restore a positive side of the vulnerabilities, the resilience notion may prevent the integration of this creative side by contributing to strengthen the modern framework thinking established on division and high specialization ?

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