Theoretical delimitation and conceptualization Délimitation théorique et conceptualisation En Fr

Résumé En Fr

“Haiti, between instability and latent destruction by substitution” explores the complex and insidious processes that have contributed to the gradual weakening of Haiti as a sovereign nation. The book offers a critical and multidimensional analysis of what the author calls "latent destruction by substitution," a phenomenon whereby external influences, combined with internal fragilities, have replaced local structures, values, and resources with ill-adapted foreign models.The book is structured around a central question: how can we understand and explain the latent destruction by substitution of Haitian society? In other words, how was the process of substitution able to unfold insidiously in Haiti, and what are its long-term impacts on Haitian society, economy and state?The author divides this "destruction by substitution" into four major dimensions or weapons of destruction:Cultural substitution: Haiti has seen its national identity progressively marginalized. Local languages and traditions, which should be at the heart of national development, have been relegated to the background, in favor of standards imposed by elites or external actors. This devaluation of cultural roots has created a profound dissonance between the aspirations of the people and the models adopted by institutions.Economic substitution: The Haitian economy, once centered on self-sufficient agriculture and local trade, has been transformed into an economy of dependency. Deindustrialization, the devaluation of local production, and uncontrolled opening to world markets have made Haiti vulnerable to international crises and fluctuations in external aid.Political Substitution: Foreign interference and weak national institutions have undermined Haiti's sovereignty. Successive governments, often manipulated by external interests or paralyzed by internal conflicts, have failed to implement policies adapted to the country's needs.Forced emigration: The process of latent destruction by substitution of Haitian society continues through the migratory movements of the Haitian population to other countries (USA, Canada, France, Caribbean, Africa, Latin America, etc.). Haitians were forced to leave their country; it appears that these movements had and have the effect of emptying the first black republic, Haiti, of its human capital and, precisely, of all its vital forces.In addition, the book also highlights the historical and structural roots of this phenomenon. Haiti's independence, although glorious, was accompanied by geopolitical and economic isolation imposed by the colonial powers, notably through the embargo and the demand for the debt of 1825. These historical constraints weakened the country from its birth and laid the foundations for external dependence.The author also explores internal dynamics, including social polarization between elites and popular masses, chronic political instability, and the failure to build a strong and inclusive state. These factors have contributed to the failure of ambitious national projects and the worsening of successive crises. “Latent Destruction by Substitution of Haiti” is more than a simple diagnosis of the ills that are eating away at the country. It is a call for collective awareness and immediate action. Haiti still has the human, cultural and natural resources necessary to recover. But this renaissance requires a break with the destructive dynamics of the past and a reappropriation of its destiny by Haitians themselves.The book concludes on a note of hope: if the country's vital forces mobilize around a common vision, Haiti can regain its place on the international scene as a strong, sovereign and resilient nation.

«Haïti, entre l’instabilité et destruction latente par substitution » explore les processus complexes et insidieux qui ont contribué à l’affaiblissement progressif d’Haïti en tant que nation souveraine. L’ouvrage propose une analyse critique et multidimensionnelle de ce que l’auteur appelle une "destruction latente par substitution", un phénomène par lequel des influences extérieures, combinées à des fragilités internes, ont remplacé les structures, les valeurs et les ressources locales par des modèles étrangers inadaptés.L’ouvrage s’articule autour d’une interrogation centrale : comment comprendre et expliquer la destruction latente par substitution de la société haïtienne ? En d’autres termes, comment le processus de substitution a-t-il pu se déployer de manière insidieuse en Haïti, et quels en sont les impacts à long terme sur la société, l’économie et l’État haïtien ?L’auteur divise cette "destruction par substitution", entre autres, en quatre grandes dimensions ou armes de destruction :La substitution culturelle : Haïti a vu son identité nationale progressivement marginalisée. Les langues et traditions locales, qui devraient être au cœur du développement national, ont été reléguées au second plan, au profit de normes imposées par des élites ou des acteurs externes. Cette dévalorisation des racines culturelles a créé une dissonance profonde entre les aspirations du peuple et les modèles adoptés par les institutions.La substitution économique : L’économie haïtienne, autrefois centrée sur une agriculture autosuffisante et des échanges locaux, a été transformée en une économie de dépendance. La désindustrialisation, la dévaluation de la production locale, et l’ouverture non maîtrisée aux marchés mondiaux ont rendu Haïti vulnérable aux crises internationales et aux fluctuations des aides extérieures.La substitution politique : L’ingérence étrangère et la faiblesse des institutions nationales ont miné la souveraineté d’Haïti. Les gouvernements successifs, souvent manipulés par des intérêts extérieurs ou paralysés par des conflits internes, n’ont pas su mettre en œuvre des politiques adaptées aux besoins du pays.L’émigration contraignante : Le processus de destruction latente par substitution de la société haïtienne se poursuit à travers les mouvements migratoires de la population haïtienne vers d’autres contrées (USA, Canada, France, Caraïbes, Afrique, Amérique Latine…). Les Haïtiens étaient contraints de laisser leur pays ; il appert que ces déplacements ont eu et ont pour effet de vider la première république noire, Haïti, de son capital humain et, précisément de toutes ses forces vives.De plus, l’ouvrage met également en lumière les racines historiques et structurelles de ce phénomène. L’indépendance d’Haïti, bien que glorieuse, s’est accompagnée d’un isolement géopolitique et économique imposé par les puissances coloniales, notamment à travers l’embargo et l’exigence de la dette de 1825. Ces contraintes historiques ont fragilisé le pays dès sa naissance et posé les bases de la dépendance extérieure.L’auteur explore également les dynamiques internes, notamment la polarisation sociale entre les élites et les masses populaires, l’instabilité politique chronique, et l’incapacité à bâtir un État fort et inclusif. Ces facteurs ont contribué à l’échec de projets nationaux ambitieux et à l’aggravation des crises successives.«Destruction latente par substitution d’Haïti » est plus qu’un simple diagnostic des maux qui rongent le pays. C’est un appel à une prise de conscience collective et à une action immédiate. Haïti possède encore les ressources humaines, culturelles et naturelles nécessaires pour se relever. Mais cette renaissance exige une rupture avec les dynamiques destructrices du passé et une réappropriation de son destin par les Haïtiens eux-mêmes.L’ouvrage conclut sur une note d’espoir : si les forces vives du pays se mobilisent autour d’une vision commune, Haïti peut retrouver sa place sur la scène internationale comme une nation forte, souveraine et résiliente.

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