2006
Cairn
Willy Gianinazzi, « Le syndicalisme révolutionnaire en Italie (1904-1925) : Les hommes et les luttes », Mil neuf cent. Revue d'histoire intellectuelle, ID : 10670/1.05nai8
Apparu au sein du parti socialiste, le syndicalisme révolutionnaire italien, avec à sa tête des intellectuels et des militants itinérants, prôna, contre le gouvernement et le parlementarisme socialiste, l’autonomie ouvrière qu’il tenta de réaliser en quittant le parti, en 1907, en se séparant de ses intellectuels et en créant sa propre base syndicale. En 1912-1913, il parvint à concurrencer la CGT réformiste et majoritaire. Divisé sur l’attitude face à la Grande Guerre, une aile constitua un syndicalisme réceptif à l’idée de patrie, alors que l’autre resta fidèle à la lutte de classe sans condition. Ses bastions furent aussi bien situés dans les campagnes (Émilie, Pouilles) que dans les centres industriels du Nord.