2008
Cairn
Bruno Kestemont, « Les fondements utilitaristes et anti-utilitaristes de la coopération en biologie », Revue du MAUSS, ID : 10670/1.05rbck
Alors que les sciences naturelles ont semblé donner raison à l’utilitarisme pendant plus d’un demi-siècle, il devient aujourd’hui possible de contredire cette hypothèse : l’homme n’est pas uniquement égoïste, en plus du fait qu’il n’est pas parfaitement rationnel. Ce non-utilitarisme de l’être humain s’applique aux formes les plus primitives de la vie : la coopération est inscrite dès les origines et pourrait être un des moteurs essentiels de l’évolution. La découverte récente de mécanismes permettant la naissance de la coopération dans un contexte de gènes postulés égoïstes remet cent ans de débats socio-logiques sur la table de travail.