Some Considerations on the Spatiality of a Cyclist and His Crossing of the Landscape by Bicycle Quelques considérations sur la spatialité du cycliste et sa traversée du paysage à vélo En Fr

Résumé En Fr

This short text is a reworked version of the preamble to a recent habilitation thesis for conducting research devoted to landscape action (2020). It is therefore a reflexive exercise conducted by a teacher-researcher on his own practice of a sport which also inspires him in his work as a geographer. The topic is the spatial experience of a cyclist within the landscape. The aim is to give an account of the relationship he engages in with the landscapes he traverses from the roads on which he travels on in different regions. Particular attention is paid to these roads, not only as infrastructures from which the landscape is perceived, but as objects of the landscape themselves with their own qualities (what is a beautiful road from the point of view of a cyclist?). The second central idea focuses on the various spatial skills acquired by the cyclist as he practises the sport. Finally, the effort and pleasure of the sport lead to a reflection on the corporeality of this experience of the landscape with which the cyclist is traversed as he traverses the landscape.

Ce petit texte reprend et remanie le préambule d’une habilitation à diriger des recherches récemment consacrée à l’action paysagère (2020). Il s’agit donc d’un exercice de réflexivité d’un enseignant-chercheur sur sa propre pratique sportive de loisir qui alimente en retour sa réflexion de géographe. Le propos porte sur l’expérience spatiale et paysagère du cycliste. L’objectif est de rendre compte de la relation qu’il entretient avec les paysages qu’il traverse depuis les routes sur lesquelles il sillonne les territoires. D’ailleurs une attention particulière leur est accordée, non seulement en tant qu’infrastructures depuis lesquelles le paysage est perçu, mais aussi comme objets du paysage en soi avec leurs qualités propres (qu’est-ce qu’une belle route du point de vue de celui qui pédale ?). La deuxième idée-clé du texte concerne les diverses compétences spatiales acquises par le cycliste au cours de sa pratique. Enfin, l’effort et le plaisir de la pratique sportive conduisent à une réflexion sur la corporéité de cette expérience paysagère au cours de laquelle le paysage traverse autant le cycliste que celui-ci ne traverse le paysage.