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François Bocquet et al., « Seule la dose fait le poison : la saga contentieuse de la mélatonine », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.064c08...
La mélatonine exerçant un rôle de régulation du rythme circadien, de nombreux industriels ont souhaité utiliser cette molécule afin d’agir sur le sommeil sous différents statuts juridiques. Si la commercialisation sous forme de médicament n’a pas posé de problème, il en va autrement de sa commercialisation sous forme de complément alimentaire. Pour autant, depuis la publication de la liste des allégations de santé autorisées par la Commission européenne, il est précisé que les produits à base de mélatonine peuvent en mentionner deux : la première dans le cadre du décalage horaire et la seconde dans le cadre de la réduction du temps d’endormissement. Les produits à base de mélatonine ont donc un statut différent en fonction de leur dosage : médicament ou complément alimentaire ce qui est source de complexité et d’insécurité juridique. Ainsi, en dessous de 2mg, des produits à base de mélatonine peuvent être commercialisés sans prescription médicale obligatoire et en dehors du circuit des pharmacies tandis qu’au-delà ils devront répondre à ce régime en tant que médicaments inscrits sur la liste 2 des substances vénéneuses.