2003
Cairn
Maurice Simonetti et al., « Cocaïne chlorhydrate et cocaïne base ou crack : quelles différences ? », Psychotropes, ID : 10670/1.06f718...
Depuis quelques années, plusieurs sources indépendantes met~tent en exergue l’augmentation de la consommation de cocaïne : chlorhydrate et cocaïne base. Si l’effet stupéfiant et les complications liés à la consommation de chlorhydrate sont connus depuis longtemps, ceux de la cocaïne base ou crack, le sont moins. Disposant du marqueur spécifique de la pyrolyse de la cocaïne : l’anhydroecgonine méthylester comme diagnostic biologique de la toxi~comanie au crack, nous avons étudié la fréquence relative des caractéris~tiques cliniques de l’intoxication aiguë et chronique au crack et nous avons comparé ces caractéristiques à celles de l’intoxication par le chlorhydrate de cocaïne. Une enquête cas-témoins, pluridisciplinaire, d’une durée de 19 mois a conduit à l’inclusion de 119 patients : 78 consommateurs de cocaïne sous forme fumée (CRACK+) et 41 consommateurs de cocaïne (COC+) sous forme sniffée ou injectée. L’hospitalisation est plus fréquente chez les consommateurs de crack, particulièrement (36 %) pour conduite à risque : suicide, agressions, accidents de la voie publique. La mortalité de la toxicomanie au crack ou au chlorhydrate de cocaïne est faible: moins de 2%. Les particularités médico-légales sont peu spécifiques. La chronicité de la toxicomanie au crack est démontrée ainsi que l’importance des complications psychiatriques et cardio-vasculaires associées.