2017
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Sylvie Mouysset, « «Je me délecte à être chés moi et ne me soucie pas tant de sortir» : La mémoire de lieux, une écriture féminine de soi (XVIe-XXe s.) », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.078b5c...
« Je me délecte à être chés moi et ne me soucie pas tant de sortir » : la mémoire des lieux, une écriture féminine de soi (XVI e-XX e siècle) Sylvie Mouysset, Université Toulouse-Jean Jaurès, Framespa (UMR 5136) Preprint version Mouysset (Sylvie), « Je me délecte à être chés moi et ne me soucie pas tant de sortir » : la mémoire des lieux, une écriture féminine de soi (XVI e-XX e siècle), dans Berthiaud (Emmanuelle) dir., Paroles de femmes. Rôles et images de soi dans les écrits personnels, Europe, XVIe-XXe siècle, Paris, Le Manuscrit, 2017, p. 227-246. Au coeur du for privé, les lieux resteraient-ils invisibles ? « Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? », at on envie de dire à la lecture de certains travaux d'historien.n.es. de la fin du XX e siècle. Elisabeth Bourcier, par exemple, dans son étude pourtant si solide sur les journaux anglais note que « le cadre dans lequel vit la famille ne nous est guère dépeint ». De même, Madeleine Foisil n'accorde pas grande importance à la description des lieux dans son chapitre programmatique sur l'écriture du for privé en 1986. C'est plutôt du côté de la littérature, de la sociologie et de l'anthropologie que la pertinence d'une recherche sur la mémoire des lieux domestiques semble avoir été récemment prise au sérieux. On va donc courir le risque d'ouvrir un chantier à peu près neuf en histoire moderne, et pour cela s'entendre tout d'abord sur quelques éléments de définition préalables à toute recherche, sans trop figer ces points de