In Situ Dendrochronology of the 40th Canoe from Lake Sanguinet: New Perspectives on Non-Destructive Digital Underwater Sampling Dendrochronologie in situ de la 40e pirogue du lac de Sanguinet : nouvelles perspectives d’échantillonnage numérique subaquatique non destructif En Fr

Résumé En Fr

During an underwater survey in 2021, the 40th canoe of Lake Sanguinet was discovered. Dated by radiocarbon analysis (14C) in 2022 to between 1216 and 1428 cal AD, this find belongs to a period for which archaeological remains in the lake are scarce, prompting an excavation and dendrochronological dating effort. Initially, a traditional underwater sampling methodology was considered, involving the extraction of a cross-section from the canoe for documentation and study on land, followed by re-immersion and site closure. However, the excavation revealed not only the excellent state of preservation of this monoxylous oak canoe but also exposed its stern and two transverse reinforcements, which allowed for an optimal reading of the tree rings used in its construction. Consequently, the excavation provided an opportunity to test an experimental dendrochronological dating methodology in an underwater environment: high-resolution photogrammetric acquisition of the visible cross-sections of the wreck. By enabling the measurement of tree rings, this technique offers the potential to completely eliminate the need for traditional, highly invasive sampling methods that could compromise the integrity of such a vessel—especially considering that it is carved from a single piece of wood, meaning it originates from a single tree.

C’est au cours d’une prospection subaquatique en 2021 que la 40e pirogue du lac de Sanguinet a été découverte. Datée en 2022 par 14C entre 1216 et 1428 cal AD, elle remonte à une période pour laquelle les vestiges archéologiques retrouvés dans le lac se font rares, motivant la mise en place d’une fouille et une datation par dendrochronologie. Pour cette dernière, une méthodologie classique de prélèvement subaquatique a tout d’abord été pressentie, à savoir la découpe d’une section transversale de la pirogue permettant une documentation et une étude à terre au cours de l’opération, avant ré-immersion et fermeture du site. Cependant, en plus de révéler un bon état de conservation, le dégagement de cette embarcation monoxyle en chêne a rendu possible l’observation de son tableau arrière ainsi que deux renforts transversaux permettant une lecture optimale des cernes de croissance de la grume ayant été utilisée pour son façonnage. La fouille de cette pirogue a donc été l’occasion de tester une méthodologie expérimentale de datation dendrochronologique en milieu immergé : l’acquisition photogrammétrique en haute résolution des sections transversales visibles de l’épave. Permettant la mesure des cernes de croissance, cette technique offre la possibilité de s’affranchir totalement des prélèvements classiques très invasifs et pouvant porter atteinte à l’intégrité d’une épave de ce type, qui rappelons-le est issue d’une seule et unique pièce de bois et donc de fait, d’un seul arbre.