2007
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Renaud Villard, « Faux complots et vrais procès : pouvoirs princiers et répression des conjurations dans l’Italie du XVIe siècle », Publications de l'École Française de Rome (documents), ID : 10670/1.08540b...
Cette étude examine le recours aux procès politiques, principalement dans les États d’Italie dont autonomie et souveraineté paraissent menacées. Ces procès reposent sur l’invention de conjurations, favorisée par l’existence de modèles ordinaires de complots comme de procès pour lèse-majesté. Dans une Italie marquée par les violences politiques, le faux complot offre les vertus de la vraisemblance comme celles d’une répression sans appel. Pourtant, ces procès politiques ne sont pas massivement utilisés : y recourent surtout des souverains fragilisés qui tentent d’asseoir une autorité contestée. Le procès politique, fût-il bien monté, fait figure d’aveu de faiblesse d’un pouvoir menacé : les souverainetés plus solides, elles, recourent à l’assassinat ou à des procès explicitement truqués, permettant d’énoncer la captation, par le prince, de la violence illégitime.