4 février 2025
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Sarah Marcq et al., « Utilisation et usages des identifiants numériques chercheurs en France. Une étude de cas dans 5 établissements d’enseignement et de recherche français », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.085f29...
Ce rapport de recherche a pour objectif d’évaluer l’investissement des chercheurs dans les réseaux sociaux académiques (RSA) et dans les identifiants numériques chercheurs (INC), et plus particulièrement ORCID dans cinq établissements d’enseignement et de recherche français. Il s’articule en 3 parties.Les deux premières parties de ce rapport de recherche reprennent et complètent une étude réalisée en 2019 et publiée en 2020 dans la revue Plos One (Boudry & Durand-Barthez, 2020). Cette étude avait pour objectif d’évaluer l’investissement dans les réseaux sociaux académiques (RSA) et dans les identifiants numériques chercheurs (INC) des chercheurs de l’université de Caen Normandie, afin d’en analyser les évolutions temporelles sur cinq années. Les outils étudiés sont au nombre de cinq (3 INC : ORCID, ResearcherID et IdHAL ; 2 RSA : ResearchGate et Academia). L’étude a été complétée par des données non exploitées en 2019, en interrogeant les API ORCID afin d’analyser le contenu des profils ORCID des chercheurs.La dernière partie de ce rapport est exclusivement consacrée à l’identifiant ORCID, et évalue l’investissement des chercheurs de cinq établissements d’enseignement et de recherche français dans cet identifiant (CIRAD (centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement), l’INSA (Institut national des sciences appliquées) de Toulouse, l’université de Perpignan Via Domitia et l’université de Strasbourg). Le contenu des profils ORCID des chercheurs de ces cinq établissements a été également analysé en interrogeant les API ORCID. Les données récoltées pour cette étude l’ont été en mars 2019 et en novembre/décembre 2023.Les principaux résultats de cette étude sont : -Parmi les cinq plateformes étudiées, le nombre de chercheurs qui avaient un profil sur deux de ces plateformes (ORCID ou IdHAL) a augmenté de manière très importante (respectivement plus de 150 % et 300 % d’augmentation), tandis que sur les autres plateformes l’augmentation a été beaucoup plus modérée entre 2019 et 2023 ;-Comme nous l’avions pointé lors de l’enquête nationale que nous avons réalisé en 2023 (Bouchard & Boudry, 2024), il existe encore en 2023 des différences disciplinaires importantes lorsque l’on considère l’investissement des chercheurs sur les différentes plateformes que nous avons étudiées, les chercheurs en SHS étant globalement moins investis que leurs collègues en STM, même si un rattrapage des SHS a été observé sur la période étudiée ; -L’exposition des chercheurs à ces différents outils, via divers sites qu’ils sont contraints d’utiliser ou via les formations qui leurs sont proposées, semble être un élément déterminant pour qu’ils s’en emparent ;-Concernant ORCID plus particulièrement, l’exploration du contenu des profils ORCID des chercheurs en utilisant les API publiques ORCID a permis également de montrer des différences disciplinaires importantes entre chercheurs en SHS et STM, tant du point de vue de la dynamique d’investissement des profils ORCID, de leur mise à jour que du remplissage des différents champs composant les profils ORCID.