La maison forte de Moulin l'Arconce dans son environnement (commune de Poisson, 71), rapport d'étude archéologique (bâti et documentaire)

Fiche du document

Date

20 décembre 2024

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Mélinda Bizri, « La maison forte de Moulin l'Arconce dans son environnement (commune de Poisson, 71), rapport d'étude archéologique (bâti et documentaire) », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.08a9e9...


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

L’objectif de cette courte campagne de terrain était de créer une documentation sur les élévations ruinées et mener un début de synthèse documentaire dans la perspective d’une publication.Concernant l’étude des vestiges, un plan général a été dressé et l’étude des élévations s’est concentrée sur une des tours, la plus massive. Le reste des élévations a fait néanmoins l’objet de description de leur état actuel, les espaces aménagés sur la rivière (moulin) également.Encore habité il y a une centaine d’année, les ruines actuelles ceignant la plateforme ayant supporté une maison forte, ne suffisent pas à déduire l’organisation de l’habitat, tout au plus peut-on supposer l’existence de salles enfouies sous les monticules. Le mobilier archéologique récolté en surface fait surtout état de la période d’abandon/destruction de l’édifice et de la fréquentation de l’habitat à l’époque contemporaine (fragment de pipe en terre du XVIIIe siècle) mais une monnaie antique atteste la une fréquentation dès l’antiquité.La maison forte apparaît dans les textes au début du XIVe siècle (1303) dans la possession des seigneurs de Busseuil. Du fait de l’ancienneté de ce lignage, qui occupe une motte sur les hauteurs de Poisson, il n’est pas exclu qu’avant la maison et grange qui est mentionnée en 1303, ait pu déjà avant exister une installation. En effet, la position du lieu est stratégique dans le territoire, notamment en bord de rivière à un endroit facilement franchissable, pour assurer le contrôle de cet espace et la sécurité des richesses produites alentours. Le paysage de pâture, prés à fourrage, labours (céréales), culture du chanvre et de la vigne, présence de bois, jardins, justifie la pérennité de l’utilisation de la maison forte comme centre d’exploitation agricole durant toute la période médiévale jusqu’à l’époque contemporaine. Ainsi se développe l’installation de moulins-banaux (attestés au début du XVIIe siècle) dont l’implantation a pu précéder la mention textuelle.La maison forte se fortifie vraisemblablement dans un premier temps au moment de la guerre de 100 ans ; puis au XVe siècle lors d’épisodes d’insécurité. À l’époque moderne, ces dispositions laissent place à des logis résidentiels qui conservent des ouvertures de tirs adaptés à l’arme à feu. La configuration initiale de la maison forte fait alors place à davantage de bâtiments de communs (écuries, fenil) liés aux travaux de la ferme. Une tuilerie accompagne les travaux que demande l’entretien de ces nouveaux espaces avec l’installation de cette production directement en contrebas du site en 1671.Des aménagements de conforts s’ensuivent dans le courant des XVIIIe et XIXe siècle avant l’abandon pour démantèlement du site autour des années 20, puis sa réoccupation par une activité de maraîchage au XXIe siècle qui s’est arrêtée en 2020.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines